Julie en douze chapitres
Pour ceux qui, comme moi, avaient été éblouis par Oslo 31 août, il avait été cruel de voir Joachim Trier se perdre au fil de ses films suivants, tous plus ou moins ratés.
Julie en 12 chapitres permet de retrouver le cinéaste norvégien dans ce qu'il a de meilleur : une grande sensibilité dans l'exploration des sentiments et des états d'âme, des idées de mises en scène renversantes (la merveilleuse scène dans laquelle le monde entier se fige) et une capacité à renouveler sans cesse l'intérêt du spectateur.
Il y a une forte probabilité pour que ce film devienne culte pour les spectateurs, et encore plus spectatrices, qui ont l'âge de Julie (en gros, les trentenaires). Il dessine en effet une sorte de Carte du Tendre de cette génération, entre hésitations, expérimentations et réalisation de soi-même. C'est souvent réussi (le chapitre "Infidélité") et aussi parfois un peu moins enlevé (les chapitres de la fin à propos d'Aksel).
On retrouve avec plaisir l'acteur d'Oslo, le magnétique Anders Danielsen Lie, et on découvre la pétillante Renate Reinsve, prix d'interprétation féminine à Cannes cette année. Cette dernière irradie le film comme rarement une actrice peut le faire.
Un film primesautier, bien qu'assez peu original, qui semble saisir l'essence même de la vie. A découvrir.
Joachim Trier sur Christoblog : Oslo, 31 août - 2012 (****) / Back home - 2014 (**) / Thelma - 2017 (*)
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