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Christoblog

It must be heaven

Il y a dans le cinéma d'Elia Suleiman un aspect prétentieux qui me gêne vraiment. J'ai l'impression que le réalisateur toise le spectateur de son air supérieur, exactement comme le personnage qu'il campe dans le film le fait avec le reste du monde. Silencieusement.

L'extrême formalisme du film, son parti-pris de découpage sous forme de vignettes tatiesques, ses allusions politiques parfois difficilement compréhensibles (la scène de la boîte de nuit), ses clichés éculés (ah, les belles femmes de Paris) ne contribuent pas à rendre le film aimable.

J'ai oscillé entre l'indifférence polie, la curiosité amusée (rarement) et l'énervement policé. Une scène m'a vraiment semblé bienvenue, c'est celle du jardin des Tuileries. A ce moment-là, l'acuité de l'observation se conjugue parfaitement avec l'aspect guindé de la réalisation, et le réalisateur s'efface. C'est, avec celle de l'oiseau, les deux seules qui m'ont vraiment convaincues.

Vous risquez fort d'être déçu, car les critiques surestiment à l'évidence le froid talent de Suleiman.

 

2e

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C
Moi, j'ai été enthousiasmé. Certes, le films est un peu surprenant. Mais j'ai pensé au "Mon oncle" de Tati, l'anti-héros observant le monde pratiquement sans parler. Et j'ai quand même beaucoup ri, ce qui se fait de plus en plus rare : voie les pantalonnades franchouillardes, par exemple.
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