Piranhas
Le film de mafia est un sous-genre de cinéma à part entière, depuis les sagas dramatico-romantiques de Scorsese, De Palma et Coppola, jusqu'aux dernières productions italiennes traitant plutôt du sujet des repentis et de la lutte anti-mafia (il faut voir par exemple le très beau Léa de Marco Tullio Giordania).
Dans cette galaxie, le nouveau film de Claudio Giovannesi, adaptation d'un roman de Roberto Saviano (Gomorra), s'intéresse à l'entrée en criminalité des plus jeunes napolitains. On suit donc l'évolution progressive d'une bande d'ados d'une quinzaine années : premiers rackets, premières armes, mais aussi premiers amours, premières déceptions amicales.
Piranhas est réalisé de façon plutôt efficace, mais son propos n'est pas très intéressant : le cheminement d'escalade dans la violence qu'il expose a été vu mille fois, et je n'ai pas ressenti d'empathie envers le personnage principal, une jolie gueule d'ange assez peu charismatique joué par le jeune Francesco Di Napoli, dont c'est le premier film.
Le scénario est à la fois délayé et poreux (j'ai du mal à comprendre comment ces jeunes blanc-becs peuvent conquérir un territoire sans plus de résistance des adultes), la fin est franchement lourdingue et les péripéties convenues.
Pas beaucoup d'intérêt, à moins de rechercher une visite touristique des petites rues de Naples.
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