Les éternels
Le nouveau Jia Zhang-Ke ressemble tellement au précédent (Au-delà des montagnes) que cela en devient gênant : récit elliptique sur le temps long, découpage en trois parties, rémanence des sentiments, occasions manquées, fuite irrémédiable du temps, rôle cathartique d'une chanson pop.
Le problème est qu'ici tout le charme du cinéma de Jia Zhang-Ke paraît plaqué. Quelque chose s'est brisé.
L'élégance devient parfois maniérisme, l'allusion approximation, et l'originalité prétention. L'ensemble donne l'impression de redite.
Au rayon des points positifs (il faut quand même dire que le réalisateur chinois est un styliste hors pair) : la mise en scène fluide et le jeu de l'actrice Zhao Tao (par ailleurs compagne de Jia Zhang-Ke). C'est assez peu pour compenser le sentiment de gâchis et de bégaiement que procure la vision des Eternels.
Jia Zhang-Ke sur Christoblog : A touch of sin - 2013 (***) / Au-delà des montagnes - 2015 (****)
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