Le sens de la fête
Il y a dans le cinéma de Toledano / Nakache une volonté de bien-faire, un respect pour le travail des acteurs et une sorte d'aversion pour la vulgarité crasse qui place le duo dans la lignée d'une comédie française à la Gérard Oury.
Difficile en effet de ne pas comparer la prestation de Bacri à celles qu'offraient Louis de Funès ou Bourvil au réalisateur du Corniaud.
Les ressorts comiques étaient chez Oury à la fois prévisibles et délicatement efficaces, exactement de la même façon qu'ici Vincent Macaigne enchaîne les différentes variantes d'un même running gag.
Ce n'est jamais franchement hilarant, mais presque toujours plaisant, et même touchant (la scène du concert improvisé est un parangon d'efficacité). La diversité des thématiques évoquées (l'amour du métier, le sens de la débrouillardise), l'efficacité de la mise en scène et la performance des acteurs rendent le film diablement aimable.
On ne peut vraiment lui reprocher que deux éléments : les histoires d'amour un peu gnan-gnan et des procédés qui tournent trop facilement à la répétition. C'est peu de chose, en comparaison du plaisir simple qu'il procure.
Une excellente soirée détente.
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