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Christoblog

Faire l'amour

On aura rarement, dans le monde du cinéma, vécu pire ratage que Faire l'amour.

Résumons-nous : le premier film de Djinn Carrénard, Donoma, promis à ne pas exister, trouve finalement le chemin du (relatif) succès, via un marketing zarbi et le coup de foudre d'un certain nombre de spectateurs, dont votre serviteur énamouré, voir ma critique.

Le deuxième film du jeune prodige black d'origine haïtienne (on pensait tenir le Spike Lee francophone) est attendu avec la dernière impatience. Les Cahiers du Cinéma l'annonce en tournage parmi les grands noms du cinéma mondial, etc.

Projeté en ouverture de la Semaine de la Critique à Cannes en 2014, le film s'avère être une catastrophe. Il se trouve que j'étais dans la salle ce funeste jour (le 12 mai).

La critique est donc assassine, et comme à chaque fois qu'un film est mal accueilli à Cannes, il se passe deux choses : on annonce un nouveau montage, et la sortie est sans cesse retardée, ce qu'on comprend, puisque tout le monde sait que le film va se faire descendre. 

Deux ans après sa projection sur la Croisette, Faire L'Amour sort en salle et le résultat est sans appel : cinq critiques presse seulement et 2,2 de moyenne, une catastrophe sans précédent.

Alors si vous voulez vraiment mon avis, le voici. Le début du film est génial, et puis tout à coup, on déteste les deux personnages principaux, et ça, c'est un gros, gros problème. Le film semble devenir un vaudeville bancal et peu original. Les disputes sont horripilantes. Malgré quelques fulgurances, ce qu'on retient c'est que les personnages sont antipathiques et que le film est agressif par ses répétitions incessantes et ses approximations coupables. 

La mise en scène, qui paraissait inspirée dans Donoma semble ici maniérée. Le film tente de convaincre avec un souffle épique mais retombe comme un soufflé incroyablement raté. C'est triste à mourrir, en espérant que le cinéaste puisse se relever d'un pareil échec.

Djinn Carrénard sur Christoblog : Donoma (****)

 

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