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Christoblog

Room

Le sujet de Room est le sujet casse-gueule par excellence.

Pour résumer, et en spoilant le moins possible, le film raconte l'histoire de Joy, une jeune fille enlevée et séquestrée par un malade dans sa cabane de jardin. Après deux ans de captivité, Joy a un enfant, Jack, qui est donc élevé jusqu'à ces cinq ans dans une seule pièce, d'où le titre du film.

La liste est longue des façons dont le film aurait pu être raté. Il aurait d'abord pu être glauque et malsain, installant le spectateur dans la peau d'un voyeur honteux. Il aurait pu être insupportable en installant des processus de terreur pure. Il aurait enfin pu être inutilement larmoyant.

Au final Room n'est rien de cela : c'est un film délicat, sensible, intelligent, dont on sort le moral regonflé à bloc. C'est tout à fait étonnant qu'un film bâti sur un sujet aussi terrible puisse faire un tel effet sur le spectateur.

Le réalisateur irlandais de 49 ans, Lenny Abrahamson, complètement absent de mes radars jusqu'à aujourd'hui, fait preuve d'une maestria incroyable. Il utilise à la perfection tout l'arsenal de la mise en scène et du montage au service de son histoire, sans fanfaronner, et avec une modestie géniale.

Brie Larson, déjà remarquée pour son incroyable prestation dans States of grace, fait ici un sans faute de bout en bout. Le jeune acteur, Jacob Tremblay, est tout simplement exceptionnel. Souvent filmé en très gros plan, il parvient à exprimer une immense palette d'émotions. Lenny Abrahamson s'avère être un remarquable directeur d'acteur.

Room est un film dont on peut parier sans crainte qu'il laissera un impérissable souvenir dans la tête de tous ceux qui l'auront vu.

 

4e  

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B
C'est un des grands films de ces derniers mois et j'y ai relevé les mêmes points forts ; j'ai également été très agréablement surpris par le crescendo dans l'intensité et l'intérêt du film, hypothèse que je n'avais pas anticipée. C'est très fort, car, sans en dire davantage, la seconde partie était a priori risquée.
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C
Absolument d'accord avec toi. Je ne savais rien du film, et le caractère "osé" de la seconde partie m'a complètement pris à dépourvu. La transition de la première à la deuxième partie du film est exceptionnelle !!
L
Le sujet ne m’intéressait vraiment pas du tout de peur comme tu le dis au début de ton article de cet effet voyeur et glauque. Ce qui n'est pas du tout mon truc quand je vais voir un film.<br /> Par contre là tu m'intrigues ... Et peut être que j'irai le voir du coup.<br /> Merci de cette découverte !!
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C
Absolument, vas y sans a priori, tu verras que le film est saisissant !
M
5/5 pour ton commentaire... et le film ! Oui, tous dangers contournés, ROOM est exceptionnel de bout en bout et longtemps après, on continue de brasser dans sa tête des tas de questions passionnantes sur la parentalité, l'enfance, le couple virtuel/réalité, le syndrome de Stockholm, l'amour fusionnel, le vampirisme des paparazzi, etc. Autant de questionnements qui disent la substance foisonnante – et jamais ennuyeuse ! – de ce récit palpitant, subtil, intelligent... porté par une interprétation hors-pair (y compris les seconds rôles). Une "maestria incroyable". Film coup de poing (jamais racoleur) et film coup de cœur (jamais tire-larmes), et qui donne la pêche ! Incroyable enfance qui a le don de la résilience heureuse et de l'amour de la Vie chevillé au corps. Quelle leçon ! Du coup, en sortant de la salle, le spectateur a envie, non seulement de dire bravo, mais surtout merci !
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