L'incomprise
Quel film étonnant que celui-ci, torrent d'émotions et description d'une enfance comme une autre, placée comme par erreur dans un milieu hystérique.
L'héroïne est magnifique, petite fille comme un foetus d'enfance dans un monde de brutes : père acteur (pouahh), mère violente (il faut voir Charlotte Gainsbourg balancer des oranges sur les voisins), grande soeur typée grosse pute à frou-frou rose.
Vous ne comprenez probablement pas grand-chose à ce que je raconte, mais peu importe, car le film est comme cela : foisonnant et oscillant entre amitié précoce, premier émoi pour un beau gosse, plaisanteries idiotes, inquiétude face au corps qui change, intérieurs plus colorés que chez Almodovar, atmosphère de violence permanente.
L'incomprise semble être au final le portrait d'une innocence sublimée et violentée : cruauté, humiliations à tous les étages. Au final quelle résistance ! Il en faut pour acculer Aria au désespoir !
A l'image de sa réalisatrice, un film à la fois trash et classique, poignant et déroutant. A voir.
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