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Christoblog

Articles avec #stanley donen

Charade

Pas facile d'évaluer ces films américains des années 60 qui n'ont finalement pas très bien vieillis formellement : décors surannés, photographie saturée, gimmicks datés, personnages stéréotypés.

Heureusement, Charade est sublimé par plusieurs éléments : le charme fou d'Audrey Hepburn (adorable quand elle drague lourdement Cary Grant), le scénario complètement loufoque de Peter Stone (Cary Grant change cinq fois d'identité) et une sorte de légèreté éthérée, complètement artificielle, mais qui parvient à séduire à force de rebondissements invraisemblables, menés tambour battant dans un Paris de carte postale. 

On regarde le film en étant complice de son parti-pris initial : je ne vous demande pas de croire en ce que je vous raconte, mais je vous prie de ne pas résister au plaisir qui viendra du seul jeu des acteurs. Le talent d'amuseur de Stanley Donen, qui fonctionne parfaitement dans le monde iréel de la comédie musicale (Chantons sous la pluie), trouve ici un terrain de jeu aussi fantaisiste, dans lequel il peut s'épanouir avec délice, tel un Hitchcock sous ecstasy.

Une comédie de masques, de dissimulations et de tromperies en tous genres.

Stanley Donen sur Christoblog : Voyage à deux - 1966 (**)

 

2e

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Voyage à deux

Sur le papier, ce film de Stanley Donen (1966) a tout pour plaire. Un couple réalisateur / actrice qui reste sur un succès majeur (Charade), une Audrey Hepburn malicieuse, un scénario ambitieux. Le synopsis est en effet complexe et intrigant : un couple se fait et se défait lors de plusieurs voyages du nord au sud de la France, dans un montage qui suit la progression géographique tout en entremêlant les époques.

Le travail du scénariste Frederic Raphael (Eyes wide shut), comme il l'explique très bien dans le bonus du DVD, est extrêmement recherché et ... directement inspiré de son histoire personnelle.

Malheureusement, le résultat à l'écran est globalement décevant, notamment par la faute d'Albert Finney, qui se révèle ici être un bien piètre acteur. Il joue avec des gants de boxe et des chaussures de ski un personnage qui devrait être aérien. Le film serait bien meilleur si Paul Newman avait pu jouer ce rôle, comme l'évoque Raphael.

Le scénario, aussi brillant soit-il, est parfois tellement sophistiqué qu'il peine à générer une véritable émotion, et d'un point de vue formel, le film a assez mal vieilli (couleurs ternes ou trop vives, effets de mis en scène lourdingues, dialogues appuyés).

 

2e

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