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Christoblog

Articles avec #cary grant

Cette sacrée vérité

Leo McCarey est sûrement un des cinéastes hollywoodiens "classiques" les plus sous-estimés. Alors que l'on cite souvent Franck Capra ou Ernst Lubitsch lorsqu'on évoque l'âge d'or des comédies américaines, on oublie souvent le réalisateur de Elle et lui, ou de Cette sacrée vérité.

Le somptueux coffret que vient d'éditer Wild Side est l'occasion de découvrir ce bijou de comédie, dans lequelle tout semble parfaitement à sa place.

Le couple formé par Irene Dunne et Cary Grant (c'est sûrement son premier grand rôle) est absolument parfait, et tout dans le film respire l'intelligence et le talent : une écriture au cordeau, une précision d'orfèvre dans la mise en scène, un sens du burlesque qui nous rappelle que Cary Grant fut acrobate avant d'être acteur, des thématiques profondes et un sens du spectacle qui rend chaque scène délectable.

Chef d'oeuvre de ce genre que Stanley Cavell appelait "Comédie de remariage", Cette sacrée vérité peut être vu de multiples fois, tant sa sophistication se prête à de multiples observations et interprétations. L'analyse de Charlotte Garson dans les suppléments est d'ailleurs particulièrement éclairante et donne beaucoup de clés de lecture.

Un film qu'il faut vraiment avoir vu si on aime le Hollywood classique.

 

4e

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Charade

Pas facile d'évaluer ces films américains des années 60 qui n'ont finalement pas très bien vieillis formellement : décors surannés, photographie saturée, gimmicks datés, personnages stéréotypés.

Heureusement, Charade est sublimé par plusieurs éléments : le charme fou d'Audrey Hepburn (adorable quand elle drague lourdement Cary Grant), le scénario complètement loufoque de Peter Stone (Cary Grant change cinq fois d'identité) et une sorte de légèreté éthérée, complètement artificielle, mais qui parvient à séduire à force de rebondissements invraisemblables, menés tambour battant dans un Paris de carte postale. 

On regarde le film en étant complice de son parti-pris initial : je ne vous demande pas de croire en ce que je vous raconte, mais je vous prie de ne pas résister au plaisir qui viendra du seul jeu des acteurs. Le talent d'amuseur de Stanley Donen, qui fonctionne parfaitement dans le monde iréel de la comédie musicale (Chantons sous la pluie), trouve ici un terrain de jeu aussi fantaisiste, dans lequel il peut s'épanouir avec délice, tel un Hitchcock sous ecstasy.

Une comédie de masques, de dissimulations et de tromperies en tous genres.

Stanley Donen sur Christoblog : Voyage à deux - 1966 (**)

 

2e

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