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Christoblog

Articles avec #samuel l.jackson

Django unchained

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/84/19/54/20376343.jpgIl m'est arrivé d'avoir la dent dure envers Tarantino, dont les premiers films m'avaient enthousiasmé, mais dont les derniers m'avaient plutôt déçu.

C'est donc avec une sorte de placide jubilation, si je peux me permettre cet oxymore, que je conseille Django à tous les amateurs de bon cinéma ET de divertissement haut de gamme.

Il n'y a en effet rien à jeter dans les 2h44 que propose Tarantino. Le scénario (à mon avis un des gros points faibles d'Inglorious Basterds), est ici parfaitement maîtrisé sur la durée : à la fois simple (une histoire de vengeance, comme d'habitude) et en même temps assez subtil, par les différentes pistes ouvertes et par ses ultimes rebondissements. Le film dresse un tableau glaçant et complexe de la condition des Noirs dans le Sud des Etats-Unis, à la veille de la Guerre de Sécession. Tarantino y va tellement fort dans ses scènes d'action et ses caricatures, que certains (Spike Lee par exemple) ont jugé le film raciste. Il me semble pour ma part que ce qui est montré est souvent ambigu (les relations du maître et de son viel esclave par exemple) et jamais complaisant, sauf peut-être dans la scène du combat de mandingues, qui m'a un peu troublé.

Deuxième point d'excellence du film, ses acteurs, tous prodigieux, avec une mention spéciale à Christoph Waltz, dont les phrases à la fois précieuses et précises sont autant de friandises à déguster. DiCaprio s'affirme excellent acteur, Jamie Foxx montre une vraie personnalité et fait évoluer son personnage tout au long du film, Samuel L.Jackson est époustouflant. Seul bémol : j'ai trouvé Tarantino acteur un ton en-dessous de ses collègues.

La bande-son est parfaite (comme toujours chez Tarantino), les décors à la fois somptueux et réalistes, et le film dispense quelques scènes qui deviennent instantatément cultes, comme l'attaque façon Ku Klux Klan, hilarante, et qui retrouve la verve non-sensique des Monty Python.

Tarantino distille enfin tout au long du film quelques variations sur des thèmes que les cinéphiles acharnés pourront commenter à l'infini : le rouge et le blanc, voir et être vu, croire et tromper.

Au final, avouons-le, un moment  de plaisir quasiment irrésisitible.

Quentin Tarantino sur Christoblog : Inglorious basterds

 

4e 

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