Indiana Jones et le cadran de la destinée
Que vaut le dernier (l'ultime ?) Indiana Jones ?
Pas grand-chose à mon sens.
La scène d'ouverture donne le ton. Ce long pré-générique égrène toute une série de poncifs éculés (les nazis, le combat sur le toit du train, le pont dynamité), ici remixés dans une immonde tambouille d'effets numériques tous plus visibles et ratés les uns que les autres. La tête d'Harrisson Ford rajeuni est particulièrement moche.
Le film souffle terriblement de la comparaison avec les scènes d'action spectaculaires et réalistes du dernier Mission Impossible.
Quand le film revient au présent, on est fugacement séduit par la façon dont le scénario semble vouloir montrer le corps fatigué et vieilli du héros. On se prend alors à rêver d'un Indy en fauteuil roulant, maniant l'humour plus que son fouet.
Malheureusement, le naturel revient vite et notre héros gambade, escalade et saute à quatre-vingt balais comme il le faisait à vingt, l'imagination en moins. Comme les personnages secondaires ne sont pas vraiment développés (et c'est dommage, car le personnage qu'incarne Phoebe Waller-Bridge est intéressant), on s'ennuie un peu, jusqu'à une dernière demi-heure surprenante et assez bien menée, qui sauve un peu la mise.
Une déception, même si la sourde nostalgie distillée avec parcimonie tout au long du film sauve celui-ci de la catastrophe.
James Mangold sur Christoblog : Le Mans 66 - 2019 (**)