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Christoblog

Articles avec #iciar bollain

Les repentis

Iciar Bollain traite ici d'un sujet assez proche de celui du film Je verrai toujours vos visages, sur un mode encore plus casse-gueule puisqu'il s'agit d'une veuve qui rencontre le véritable assassin de son mari.

Il est amusant de constater que les deux films présentent des qualités semblables : une sécheresse dans la construction et le montage, une capacité à éviter les écueils d'un sentimentalisme trop lacrymal. 

Les repentis est dans cette optique encore plus dépouillé et plus âpre que le film français : on est ici dans l'exposé froid et absolument pas psychologisant d'un rapprochement entre deux êtres que tout devrait opposer. C'est vertigineux et souvent extrêmement beau. Les sentiments que le film génère sont très nombreux : incompréhension, curiosité, étonnement, émotion, peur, révolte.

Un film d'une grande beauté, sec et musculeux, servi par un couple Tosar / Portillo de très haut niveau.

Iciar Bollain sur Christoblog : Katmandu, un miroir dans le ciel - 2011 (**)

 

3e

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Katmandu, un miroir dans le ciel

Une jeune institutrice espagnole part enseigner au Népal. Elle se heurte là-bas aux pires turpitudes du tiers monde : corruption, préjugés de castes, pauvreté absolue, prostitution et vente des enfants. Mais elle y découvre aussi l'amour et l'amitié. Sonnez violons, résonnez trompettes, sortez vos mouchoirs, séchez vos larmes.

L'actrice principale est super-jolie (Véronica Echegui) et ressemble, me semble-t-il à Angelina Jolie.

On pourrait sourire du déploiement de moyens esthétiques au service d'un tableau édifiant de bons sentiments envers les plus démunis. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait, surtout au début du film.

Dans la durée, Iciar Bollain (Ne dis rien, Même la pluie) parvient pourtant à ficher à force d'obstination un coin d'émotion dans mon cerveau de cinéphile cynique et incisif. Par quel miracle ? Cela reste à déterminer. Peut-être la qualité entêtante de la photographie, une sorte de naturalisme qui évite (de justesse) l'ethno-chic, un sens du mélodrame qui évoque un Douglas Sirk boudhique.

Bon, ne nous enflammons pas, c'est loin d'être un chef d'oeuvre, mais par son caractère ouvertement et volontairement naïf, par son sens du récit et sa sobre modestie, le film arrive à ne pas être antipathique. Il rappelle un cinéma américain de l'ancien temps, qui parvenait à évoquer beaux sentiments et grandes destinées sans paraître niais.

C'est déjà ça.

 

2e

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