Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu
On va voir le dernier Woody Allen comme on va voir le dernier Lelouch : en devinant qu'il ressemblera au précédent, qui lui-même ressemblait au précédent, qui...
La petite musique allenienne semble bien usée désormais, au propre (les arrangements jazzy old fashion aigrelets) comme au figuré. Rien de nouveau dans l'intrigue : des chassés-croisés, une voix off difficilement supportable, des marivaudages en toc, une pute aux gros seins, un artiste manqué. Bref les stéréotypes usuels du maître.
Dans cet opus qu'on oubliera aussi vite que le précédent, il y a pourtant une dose de cruauté qui aurait pu sauver le film, si Woody avait chaussé les lunettes / bistouris qui avaient rendu si brillant le diamant Match Point.
Malheureusement tout est mou dans ce film, de la réalisation à la lumière en passant par le jeu ridicule des acteurs et actrices. Seule Naomi Watts semble à la hauteur : elle minaude superbement en essayant ses boucles d'oreille, puis peut vraiment être infâme avec sa mère.
A part elle, encéphalogramme plat.
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