Simon Werner a disparu...
Simon Werner a disparu utilise le procédé désormais classique en cinéma (depuis Rashomon ?) de conter la même histoire de plusieurs
points de vue différents (4 ici), en découvrant à chaque fois de nouveaux pans de réalité.
En l'occurrence, le procédé est très habilement mené grâce à un scénario millimétré.
Nous sommes dans un établissement scolaire du 78, et un élève a disparu. Puis un autre. Puis encore un autre. Y'a t'il un tueur en série dans le coin ? Le prof de physique est bizarre,
l'entraîneur de foot aussi...
Fabrice Gobert possède un don particulier pour entretenir une sorte de suspense paranoïaque qui nous mène par le bout du nez : de la quasi certitude d'une catastrophe, on passe doucement à une
interrogation sur la banalité de tout ce qu'on a vu jusqu'à présent, avant de finir sur un dénouement qui remet à l'endroit l'ensemble de l'intrigue.
Je ne trouve pas que les dernières scènes apportent beaucoup au film, au contraire, je me serais arrêté pour ma part "cut" après la scène qui résout le cas Simon.
Une excellente surprise quand même, bien servie par de remarquables jeunes acteurs, et qu'on peut conseiller par exemple à ceux qui ont aimé Harry, un ami qui vous veut du bien.
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