Gravity
Le début de Gravity est assez plaisant. On prend un réel plaisir à observer le spectacle de la Terre, le ballet gracieux des spationautes, le mélange de rigueur professionnelle et de déconne qui caractérise ce genre de mission (on se souvient dans la réalité de cet astronaute canadien qui a enregistré une chanson de Bowie dans l'espace - il est toutefois moins canon que Clooney).
La mise en scène de Cuaron est dans les 30 premières minutes assez bluffante, je pense par exemple à ce plan incroyable dans lequel la caméra semble entrer dans le casque de Ryan, puis en ressortir.
Las ! A partir du moment ou Ryan se retrouve seule, le film devient un banal film d'action amerloque : je saute de station en station avec à chaque fois le même mode opératoire et les mêmes enjeux. Heureusement que les Thaïlandais et les Uruguayens n'ont pas d'activités spatiales, sinon le film durait 1 heure de plus, à jouer à saute-station.
Explosions, suspense improbable, musique grandiloquente, réapparition ridicule de Clooney (un spectateur a crié avec raison "What Else" lorsque Georges revient), grand spectacle pyrotechnique, mysticisme à deux balles : le film devient à ce moment-là ce qu'il ne devrait pas être, un blockbuster hollywoodien pas si différent des autres.
Le récit de survie est un genre assez aride. Le nouveau film de JC Chandor, All is lost, que j'ai vu à Cannes, est finalement une sorte de décalque de Gravity sur un voilier. C'est moins fun, mais approximativement aussi peu excitant.
Rien de révolutionnaire dans ce Gravity somme toute banal.
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fiduce 10/07/2014 00:28
Wilyrah 25/10/2013 13:46
Chris 25/10/2013 15:28