Effets secondaires
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Je ne pensais plus devoir attendre quelque chose d'agréable de la part de Soderbergh, surtout après le lénifiant, et lui aussi médical, Contagion.
Erreur ! Autant Contagion souffrait d'une intrigue lâche et d'approximations coupables, autant Effets secondaires renoue avec une solidité scénaristique de premier ordre. Le film évolue d'une chronique de la folie vers un thriller criminel, tout en multipliant les fausses pistes (le film-procès contre les labos, le film-thèse sur la responsabilité morale et juridique).
J'ai pris un plaisir primaire à me faire manipuler avec autant de brio, quitte à gober quelques renversements de points de vue dans l'absolu improbables, mais finalement très cohérents au sein du film.
La mise en scène de Soderbergh est extrêmement maîtrisée, très classique dans sa forme et ses effets visant tous à amplifier le suspense ou à l'inverse l'explication. On est proche ici de l'esprit du meilleur de Hitchcock. Soderbergh impose ici un style dépouillé, sobre, et en même temps expressif, qui le place dans une longue et noble lignée de cinéastes classiques, prenant plaisir à raconter une histoire complexe et plaisante.
Jude Law est tout bonnement époustouflant, et le reste du casting est proche de la perfection. La musique est remarquable.
Difficile de trouver un défaut au film, qui procure du plaisir en flattant l'intelligence, ce qui est de moins en moins courant.
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