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Christoblog

Deep end

La mode est à la ressortie de classiques (ou d'introuvables) en salle. Ce fut le cas récemment avec Il était une fois en Amérique, un Fassbinder sera visible à la rentrée, les Kubrick font l'objet de rétrospectives, et le succès d'Une séparation entraîne la ressortie des deux films précédents de Farhadi.

C'est un peu intrigué que je me suis essayé à revoir ce "vieux" film (1970), culte pour une génération, comme le raconte Etienne Daho dans Libé.

Le début est un peu inquiétant. Il faut le temps de s'habituer aux couleurs typiquement 70ies et à la mise en scène très typée (gros plans, caméra très mobile, scènes s'étirant en longueur, qualité d'image très variable, extérieurs peu convaincants).

Puis la magie du film opère, par la grâce des deux interprètes principaux (Jane Asher et John Moulder-Brown) qui réalisent un sans-faute. Le scénario accélère progressivement, et prend un tour hitckocko-polanskien avec l'affaire de la bague, qui l'emmène vers des sommets de tension. Le film est aussi un fabuleux réservoir à fantasmes, les allusions au sexe étant omniprésentes et menaçant constamment par leur violence et leur crudité le fragile - mais indestructible - sentiment amoureux qui emplit l'adolescent. Parmi les scènes les plus crues on soulignera le quasi-viol de Mike par la grosse femme sur un air de football et celle, magnifique, dans laquelle il voit Susan vendre ses charmes, dans le reflet d'un miroir glissé sous la porte.

Les bains publics de Deep end entrent également dans le panthéon des sites les plus photogéniques de l'histoire du cinéma (avec la maison de Psychose par exemple). Les couleurs des décors et des vêtements y sont profondément expressives (parfois symboliques à l'extrême comme le rouge, présent dans le générique de début comme dans le dernier plan).

La tension sexe/amour, exacerbée par l'utilisation des très gros plans et des couleurs pops, donne au film un air d'épouvante psychologique, de sorte de giallo sado-masochiste et anglo-polonais sur le thème de l'adolescent qui tombe amoureux d'une femme mûre et instable.


Un film à voir, pour tout cinéphile qui se respecte.

 

4e

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P
Ca a l'air quand même très gnangnan. Si en plus c'est sado-maso dans le genre effrayant... Et puis j'en ai MARRE de cette expression, "TOMBER" amoureux, comme si c'était une CHUTE et qu'on n'en sort pas. Ca m'énerve, ce "tomber" amoureux. Du grnad n'importe quoi pour nous lobotomiser le cerveau.
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N
J'ai trouvé que le film était très intéressant, en effet. Une jolie fable sur une éducation sentimentale un peu barge qui tourne à l'obsession. Et surtout un beau témoignage sur le swinging london.
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