Aline
Je ne me suis jamais intéressé à Céline Dion, ce qui est peut-être un tort. Je suis donc arrivé complètement vierge, et à vrai dire assez dubitatif, devant le film de Valérie Lemercier.
Une des qualités d'Aline, c'est de commencer par un savoureux tableau de famille québécoise. Cette première partie est jouissive et extrêmement drôle. Elle met le spectateur dans d'excellentes dispositions, même s'il est circonspect, comme je l'étais.
Lorsque le talent de la petite fille commence à vraiment se manifester, le film prend un tour plus classique, commun à tous les biopics musicaux récents : premiers exploits, détection par un mentor, bifurcations hasardeuses, puis explosion progressive et son cortège d'interrogations et de risques.
La particularité d'Aline, c'est qu'il n'est pas question ici d'addictions ou de déviances diverses, mais d'un autre type de problème : le curieux isolement dans lequel Aline se cloître plus ou moins volontairement. La description des relations entre Aline / Céline et Guy-Claude / René est aussi très belle, et pour tout dire émouvante.
Le film se concentre sur la personnalité et les relations de Céline Dion. Il ne s'intéresse que de très loin à son art et pas du tout au processus créatif qui aboutit aux fabuleux spectacles qui la rendront célèbre : autant le savoir avant d'entrer dans la salle si on est fan.
La performance de Valérie Lemercier est confondante. L'utilisation du deep fake pour plaquer son visage sur un corps d'enfant est bluffante. Tout le casting est formidable et la prestation de la doublure voix, Victoria Sio, est remarquable.
Je vous conseille ce bon film, à regarder au premier degré, qui vous intéressera, vous fera rire, et vous émouvra à coup sûr.
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