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Christoblog

Une vie cachée

Pour apprécier ce nouveau Malick, il faut d'abord aimer l'ensemble de ses tics formels (certains diront son style) : montage cut à l'intérieur d'une même scène, personnages coupés au niveau de la tête, voix off omniprésente, longueur excessive, grand angle qui déforme, personnages dont on entend la voix alors qu'ils ne parlent pas, légère contre-plongée, soleil avec de petites étoiles, musique envahissante, montage qui mixe des scènes n'ayant aucun rapport entre elles, etc.

Pour ma part, l'ensemble de ces petits artifices me lassent et m'empêchent d'éprouver une réelle empathie pour les personnages, même s'il faut reconnaître ici une consistance au propos narratif qui avait disparu du récent cinéma malickien. 

Je suis donc resté à l'extérieur de ce looong pensum (presque 3 heures), intéressant d'un point de vue formel, mais un peu gnangnan quant à son contenu, plein de bondieuseries et de bouillie poético-mystique.

Pour le reste, disons que les paysages et les travaux des champs sont très bien filmés et que l'acteur principal incarne son personnage avec tant de conviction qu'on ne sait pas trop s'il est la victime d'un entêtement maladif ou le vecteur d'une rectitude morale exemplaire. Un comble.

 

2e

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A
eh bien je l'ai vu ....et nullement les défauts que vous reprochez à l'auteur de ce beau film ! bon je comprends qu'on puisse s'ennuyer , et bien moi j'étais très contente de voir une très belle nature et des personnages à l'âme pure dans ce monde actuel de fric , d'humains robots et de politiques corrompus
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A
votre critique m'a bien fait rire, la bouillie poético mystique, je vois très bien ce que c'est , en tout cas Belin n'a pas du tout apprécié qu'on salisse un metteur en scène aimé de lui .<br /> C'est quand même incroyable que chacun ne puisse<br /> exprimer ses goûts ou ses dégoûts sans soulever des tempêtes de protestations. où est la liberté de paroles ?<br /> je ne connais pas ce Terrence Malick , le cinéma étant très près de chez moi , la curiosité me pousse à aller voir ce film . au fait que veut dire " empétré ds un no man's land égotique et artistique " ?
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C
;)
B
Immergé dans ce long film, j'y suis resté jusqu'à la dernière image. Bien sûr, je m'y attendais, ne redoutant que de divines longueurs. Il n'en fut rien. Je considère une telle endurance (éblouie)comme un privilège, mieux, une Grâce. Je n'en doute pas : beaucoup de spectateurs voire quelques critiques n'entreront ni dans cette histoire christique ni dans le style de Malik. Ce n'est pas qu'ils ne voudront pas, ils ne le POURRONT pas… comme il est impossible pour certains lecteurs de sonder l'univers de Proust, ou, à l'opposé , de Céline. On touche ici du doigt la subjectivité RESPECTABLE de tout spectateur de cinéma (y compris les bouffeurs de pop-corn du samedi soir), de tout cinéphile même averti, a fortiori de tout critique professionnel, lui aussi empêtré dans son ADN, presque toujours empêtré dans un no man's land égotique et artistique, coincé – au moment de la rédaction de sa critique – entre une "imposture" journalistique et une gageure passionnée voire passionnelle !
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C
N'étant ni critique professionnel, ni bouffeur de pop corn du samedi soir, je ne me sens pas concerné par tes dénigrements...