Diamond island
Cela fait très longtemps qu'un film ne m'a autant enthousiasmé visuellement.
Le travail sur les couleurs est par exemple d'une beauté irréelle : d'abord beaucoup de bleus, puis des contrastes éblouissants. Les lumières dans la nuit sont entourées d'un halo annulaire qui les rend presque surnaturelles. Des bonbons acidulés qui flottent dans les ténèbres. Magique.
La composition des plans est également superbe : visions d'architectures quelconques en construction, travellings cotonneux, contre-plongées osées, alternance de plans fixes et d'élégants mouvements de caméra.
La banale histoire d'amour et de déracinement que conte le film n'a finalement que peu d'importance, tant Diamond island transforme sa matière en vision presque mythologique : les adolescents immatures évoluent dans une sorte d'ambiance aqueuse avec la grâce de demi-dieux.
C'est formellement époustouflant.
Commenter cet article