Tale of tales
Les pisse-froid un peu snobs écriront sûrement beaucoup de mal à propos du dernier film de Matteo Garrone : trop clinquant, trop international, trop beau...
Le spectateur lambda a par contre toutes les chances de se laisser émerveiller par ces trois histoires tout à fait étonnantes tirées du Pentamerone de Giambattista Basile, auteur italien du XVIIème.
Il y a quelque chose de profondément enfantin dans le fait de découvrir pour la première fois des contes dont on ne connaît rien : on revit adulte des sensations éprouvées il y a bien longtemps.
On croisera ici une puce géante, un ogre, un monstre marin, deux jumeaux enfantés par la Bête, un roi obsédé par le sexe, une mère possessive et bien d'autres choses encore.
Le film déroutera probablement le critique rompu aux charmes du cinéma d'auteur international. Ici tout brille, les mouvements de caméra sont savants et spectaculaires, les décors sont magnifiques, les scènes intrigantes.
Le temps passant, chacune des trois histoires s'installe progressivement par le biais de séquences plutôt longues. Le film se densifie, et devient parfois jouissif par le biais de scènes sidérantes et de rebondissements vraiment inattendus.
Si les histoires sont indépendantes les unes des autres, elles s'entrecroisent par leur thème qu'on pourrait qualifier ainsi : "L'espoir de l'amour", chaque personnage cherchant son âme soeur, qu'elle soit irréelle, animale ou charnelle.
Une friandise pour adulte, sucrée, piquante et féministe.
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