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Christoblog

Mon fils

Eran Riklis (Les citronniers, Le voyage du directeur des ressources humaines) est un réalisateur que j'aime beaucoup. Ses films sont parfois dénigrés par la presse un peu snob (dernier exemple fourni par les Inrocks à propos de Mon fils), mais je trouve pour ma part qu'il est l'exemple type du bon artisan : il fait des films qui sont pensés pour intriguer et intéresser les spectateurs.

Mon fils remplit une fois de plus son rôle en dressant le tableau touchant et complexe d'un israélien arabe surdoué, Iyad. Ce dernier est envoyé dans un lycée très coté dans lequel il n'y a quasiment que des juifs. Bien entendu, après une période d'adaptation, le personnage principal se fait principalement des amis juifs. Les circonstances de la vie vont progressivement l'amener à faire des choix cornéliens...

En choisissant de quitter les chemins rabattus du conflit entre communautés, Eran Riklis fait un choix audacieux et payant. Le tableau qu'il dresse de l'évolution de son personnage au fil des années (le film s'étire sur une décennie) est sensible et complexe. Les acteurs et actrices y sont tous formidables, et la mise en scène, quoique sage, n'en est pas moins très efficace.

Sous ses abords proprets et doucereux, Mon fils s'avère bien plus complexe qu'il ne parait au premier abord. Malgré quelques imperfections, il mérite vraiment d'être vu et confirme l'excellente forme du cinéma israélien.

 

3e

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D
Bonsoir Chris, j'ai aimé le film sauf la fin qui m'a laissée songeuse, je n'y ai pas cru. Bonne soirée.
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C
Je suis assez d'accord avec toi sur la fin, on ne comprend pas ses motivations....