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Articles avec #israel

Valse avec Bachir

Valse avec Bachir est un film remarquable à plus d'un titre.

D'abord il met en oeuvre un processus d'animation assez original, souvent à tendance monochrome, mais utilisant aussi des contrastes colorés violents avec des couleurs vives, et incluant enfin des photos dans l'animation.

Certains objets (les palmiers par exemple) semblent être des éléments photographiques incrustés. Le travail sur certaines textures (la mer, les arbres de la forêt), certains reflets (les vitres de voitures, l'oeil du cheval), est intéressant. La façon dont les visages s'expriment est un peu trop figée, mais lors de certaines interviews, un éclair dans l'expression révèle soudain un trait de personnalité.

La narration est aussi intéressante. On s'attend avant la projection à un film sur la guerre, et on débute curieusement par un travail sur la mémoire ou plutôt l'amnésie. Les anecdotes sur la guerre elle même sont certes poignantes, mais tous les films de guerre bien faits montrent toujours la même chose : des troufions de base apeurés, terrifiés, qui en viennent à faire n'importe quoi (comme par exemple tuer des innocents ou danser au milieu des balles), des gradés absents, incompétents, gérant leur propre mal être comme ils peuvent (hilarante animation de film porno).

Ceci étant dit, j'ai trouvé qu'on accrochait quand même difficilement au film, ou alors seulement par moment. Je ne sais pas si cela est dû à un certain manque de rythme, à de réelles fautes de goût (les images de la fin sont de trop), ou à un manque de souffle artistique global.

La comparaison, inévitable, avec Persepolis penche en faveur de ce dernier sur tous les points (narration, qualité et inventivité de l'animation, rythme, beauté visuelle).

A aller voir de tout de même, surtout si vous ne savez pas exactement ce qui s'est passé dans les camps de Sabra et Chatila.

 

2e

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La visite de la fanfare

Ceux qui ont vu Prendre femme, le film réalisé et joué par Ronit Elkabetz, ne l'oublieront pas de sitôt tellement la prestation de l'actrice israélienne était époustouflante.

Ici, en simple actrice d'un premier film, elle est une nouvelle fois souveraine de sensualité impertinente et assumée.

Les autres acteurs sont tous quasiment parfaits à commencer par Sasson Gabai qui joue un Toufik a priori coincé et prude, mais qui réussit avec un simple haussement de sourcil à donner une profondeur psychologique insoupçonnée à son personnage.

Le film souffre de quelques (rares) imperfections de jeunesse, mais sinon, quel plaisir, quelle alternance de burlesque pur, d'émotion contenue, de fous rires (la boite à patins à roulettes !), et de vraies belles idées de mise en scène (la façon dont la caméra épouse le point de vue de la fausse mer, du faux jeu d'enfants, de la fausse pelouse dans le vrai faux parc).

Un bon moment de cinéma.

 

3e

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