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Christoblog

Twixt

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/85/42/35/20024459.jpgA la sortie du dernier Coppola, on n'a guère le choix qu'entre la note maxi (si on est sensible au génie sous-jacent du film) ou la note mini (si on considère que ce génie n'est que sous-jacent).

 

Je suis pour ma part dans le deuxième cas, et je le regrette, car j'étais tout à fait disposé à aimer le film, et même à l'encenser, à la suite d'un Tetro qui m'avait ravi à ma grande surprise.

 

Malheureusement le film est d'un ridicule consommé. Tourné avec trois francs six sous, il propose une imagerie de carton pâte, cherchant en vain une esthétique qui se situerait à mi-chemin de David Lynch (les jeunes filles mortes, l'ambiance bizarre, les rideaux rouges) et Tim Burton (les gothiques, les arbres tordus, la pleine lune) : autrement dit nulle part.

 

Le scénario est complètement bâclé, à l'image de la fin, et le film ressemble curieusement à un film de fin d'étude, certes zébré d'éclairs de génie (ces cadres !), mais complètement bancal et bourré de facilités. Les jeunes filles entourant le beau garçon maquillé sont par exemple absolument ridicules. Le script est tiré d'un rêve que Coppola a fait à Istanbul, et on aurait souhaité qu'il soit un peu plus travaillé, d'autant plus que Van Kilmer propose un personnage attachant, sorte de Stephen King au rabais cherchant l'inspiration.

 

La présence d'Edgar Allan Poe finit par donner à Twixt un air de Minuit à Paris freak, ce qui sous ma plume, n'est pss un compliment. A éviter donc.

 

1e

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F
Il ne fait pourtant guère de doute que ce "ridicule" dont tu parles est assumé par FFC, et participe d'un second degré général plutôt évident (même si on peut le trouver raté par moments, ce n'est<br /> pas mon cas). De même, rapporter "TWIXT" aux univers de Burton et de Lynch me semble hors de propos, ou bien trop facile : non pas que ces références plombent le film (celui de Coppola a une valeur<br /> équivalente à ceux de ses homologues, voire bien supérieure à certains endroits), simplement elles tapent "à côté" et ne rendent pas du tout compte de ce que fait Coppola ici. Peut-être faudrait-il<br /> chercher davantage du côté du gore de série Z, qu'il détourne avec gourmandise, ou dans la filmographie du cinéaste, qu'il creuse ici en miniature (même si je ne prétends pas avoir toutes les<br /> "clés" de l’œuvre, loin s'en faut, et tant mieux).<br /> <br /> Bref, sans avoir non plus adoré le film (quoique pas loin), je trouve juste tes attaques assez infondées. Sans rancune !
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C
<br /> <br /> Je ne suis pas si sûr que ce ridicule soit assumé, à la lecture du volumineux dossier dans les derniers Cahiers. Certes, Coppola revendique de tourner avec peu de moyens, mais il pourrait le<br /> faire sans insister lourdement sur les pires poncifs de films d'horreur... Comme je l'ai dit dans mon article, je trouve que le génie n'est pas loin, mais que la mayonnaise n'a pas pris.<br /> <br /> <br /> <br />
S
Sans donner la note maxi, je suis plutôt du côté des adeptes. Le film n'est pas exempt de défauts, notamment son scénario, mais l'onirisme et l'humour noir qui s'en détachent balayent les quelques<br /> erreurs
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W
J'irai me faire mon avis mais Tetro ne m'avait guère emballé.
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N
Ah non je le trouve tout à fait passionnant ce Twixt, même un des meilleurs films de l'année en cours. Pleins de références sont à citer, une originalité qui sied tout à fait au propos du film et<br /> une maîtrise artistique assez impressionnante, je trouve.
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R
Assez d'accord avec toi malheureusement. Je te trouve presque rude et pourtant... Tu parles de Lynch et Burton, je parle de Dupieux et Araki :/<br /> <br /> http://ilaose.blogspot.com/2012/04/twixt.html
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