Twixt
A la sortie du dernier Coppola, on n'a guère le choix qu'entre la note maxi (si on
est sensible au génie sous-jacent du film) ou la note mini (si on considère que ce génie n'est que sous-jacent).
Je suis pour ma part dans le deuxième cas, et je le regrette, car j'étais tout à fait disposé à aimer le film, et même à l'encenser, à la suite d'un Tetro qui m'avait ravi à ma grande surprise.
Malheureusement le film est d'un ridicule consommé. Tourné avec trois francs six sous, il propose une imagerie de carton pâte, cherchant en vain une esthétique qui se situerait à mi-chemin de David Lynch (les jeunes filles mortes, l'ambiance bizarre, les rideaux rouges) et Tim Burton (les gothiques, les arbres tordus, la pleine lune) : autrement dit nulle part.
Le scénario est complètement bâclé, à l'image de la fin, et le film ressemble curieusement à un film de fin d'étude, certes zébré d'éclairs de génie (ces cadres !), mais complètement bancal et bourré de facilités. Les jeunes filles entourant le beau garçon maquillé sont par exemple absolument ridicules. Le script est tiré d'un rêve que Coppola a fait à Istanbul, et on aurait souhaité qu'il soit un peu plus travaillé, d'autant plus que Van Kilmer propose un personnage attachant, sorte de Stephen King au rabais cherchant l'inspiration.
La présence d'Edgar Allan Poe finit par donner à Twixt un air de Minuit à Paris freak, ce qui sous ma plume, n'est pss un compliment. A éviter donc.
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