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Christoblog

Jeune femme

Lors du Festival de Cannes 2017, il y eut peu d'occasion d'être décoiffé par un film énergique, au ton original. Jeune femme fut de celles-là.

Dès les tout premiers plans (une porte fermée, un montage cut, une héroïne qui fulmine, une scène d'anthologie aux urgences), on sent que ça ne va pas bien se passer, que quelque chose est en train de dérailler sous nos yeux. Et, effectivement, la longue errance de Paula va s'avérer durant un long moment une sorte d'odyssée maudite.

Peu adaptée aux relations sociales normées, menteuse par obligation et énervante par nature, la jeune femme que met en scène Leonor Serraille n'est pas très aimable, même si elle nous fait parfois sourire. Il faut la maîtrise absolue de la mise en scène pour faire passer la pilule d'une narration que d'aucun considéreront comme brouillonne.

Ce qui rend le film attendrissant - et intéressant - c'est qu'il préfère mettre en scène la formidable énergie qui dynamise son personnage principal que ses états d'âme. Du coup, la trajectoire de Paula devient presque magique, et lorsqu'elle finit par rembarrer son ex, on ne peut qu'être admiratif devant les mérites de son irréductible opiniâtreté.

Le film est aussi une découverte : on pressent que la personnalité de l'actrice Laetitia Dosch n'est pas si loin de celle de Paula, et qu'il faudra suivre sur la durée la carrière de ce trublion incendiaire.

Explosif.

 

3e

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A
oui c'est un film épatant , j'ai été saisie surtout par le talent de la réalisatrice , formidable. Elle nous entraine dans la névrose de cette jeune femme , qui s'en sort malgré tout . Plus que la névrose c'est l'expression de la vie plus forte que tout , qui lui évite de sombrer et c'est admirablement exprimé par la mise en scène très originale et la beauté des portraits .
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B
Formidable film ! Un cut-up doux-amer percutant ! Et un tandem fascinant : une comédienne fabuleuse et une réalisatrice au top. Il y avait longtemps que je n'avais goûté une telle originalité, ce vent de la Liberté, et un humour sarcastique qui empêche le cœur (du spectateur) de trop se serrer devant une telle dérive sauvée par l'énergie et la foi en soi-même. Chapeau, mes dames !
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C
Je ne dirais pas mieux !