Bethléem
Il faut parfois se tourner vers des régions dont on voit peu de films (Scandinavie, Amérique du sud, Israel) pour retrouver ce qui fait l'essence du cinéma populaire : un scénario travaillé, un découpage millimétré et un casting parfait.
Bethléem réunit ces ingrédients pour nous raconter une histoire finalement assez classique, celle d'un agent de renseignement (israélien) qui s'attache un peu trop à son indic (palestinien). Une trame qui rappelle d'ailleurs le beau film palestinien Omar, présenté à Cannes l'année dernière. Comme dans ce dernier, on est surpris par l'efficacité déployée par le réalisateur Yuval Adler : les scènes d'action sont hyper-prenantes (la traque d'Ibrahim, la scène de la cage d'escalier) et la montée du suspense parfaitement gérée. La mise en scène très musclée et le montage raffiné, construit sur une série d'ellipses subtiles, rendent le film haletant.
D'un point de vue politique, ce que donne le film à voir de la réalité palestinienne (intrigues politiques fratricides entre factions) n'est pas très reluisant, mais malheureusement ne doit pas être très éloigné de la réalité. Cette complexité inhérente au film est bien gérée par un scénario somme toute limpide, qui ménage à chaque embranchement narratif une incertitude redoutable, souvent tranchée d'une façon scorsesienne.
La réussite du film tient également à une interprétation hors pair. L'agent israélien et ses collègues sont parfaits, ils expriment parfaitement la routine d'un travail par ailleurs exceptionnellement dangereux. Le jeune indic joue les hésitations et la frustration de la jeunesse d'une manière remarquable. Les Palestiniens sont incroyables, et l'acteur qui joue Badawi parvient à insuffler à son personnage quelque chose du magnétisme d'un De Niro.
Une réussite en tout point.
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El estudiante est un film complexe : mieux vaut ne pas s'assoupir durant sa projection, sous peine d'en perdre définitivement le fil.
Le dernier Jarmusch est une merveille de poésie. Tanger et Detroit, belles et décrépites, filmées superbement, constituent l'atout majeur du film.
Oh, la charmante comédie subtile et décalée que l'on n'attendait pas !
Bien que desservi par une bande-annonce tristounette, qui semble révéler (à tort !) tout le contenu du film, Un beau dimanche vaut vraiment le coup d'être vu.
Le nouveau film de Jean Marc Vallée peut se résumer ainsi : une histoire originale, une performance d'acteur invraisemblable et une mise en scène solide.
J'avais remarqué, comme beaucoup, le moyen métrage de Guillaume Brac diffusé dans les salles l'année dernière :
Une comédie de Shakespeare tournée par le showrunner de Buffy contre les vampires, dans sa propre propriété, et en 12 jours ? Franchement, je ne donnais pas cher de ce film, et j'avais sorti la dézingueuse à tir automatique pour me payer Joss Whedon, réalisateur d'un seul film à 49 ans : le triste
Les dimanches pluvieux de janvier étant propices au visionnage de DVD, je me suis enfin décidé à regarder l'OVNI azimuté de Sono Sion.
Itinéraire étonnant que celui de Claus Drexel, réalisateur de la comédie Affaire de famille (avec Miou-Miou et André Dussolier), qui ici prend un virage à 180° en tournant un documentaire sur les SDF qui hantent les plus beaux sites parisiens./image%2F0894743%2F20231031%2Fob_7ed66f_leventsel.jpg)

Avec Mère et fils, le cinéma roumain revient en force dans un genre qui lui réussit très bien (
Tourné la même année que
Ces dernières années, on a pu voir des documentaires dont on peut dire qu'ils étaient de très grands films de cinéma (
Je m'attendais à un Stephen Frears un peu mou, au regard des critiques et de la bande annonce. Mais pour une fois, cette dernière ne dévoile que très partiellement la trame complète du film, qui s'avère une oeuvre à la fois très attachante et parfaitement maîtrisée.
Fruitvale station fait partie de ces films dont on connait la fin dès le début : alors qu'on voit le personnage principal noir se lever dans les premières scènes, on sait qu'il sera mort le soir même, suite à une bavure policière commise par un policier blanc.
Je n'étais pas loin de craindre le pire en allant voir le dernier Lars von Trier : une sorte de démesure dans la dégradation de la femme, et de Charlotte Gainsbourg en particulier, voilà ce que le passé du réalisateur (Antéchrist), le titre et la bande-annonce me laissait présager.
Présenté dans la sélection ACiD lors du dernier festival de Cannes, 2 automnes 3 hivers consacre Vincent Macaigne comme l'acteur de l'année 2013 / début 2014 (La bataille de Solférino, La fille du 14 juillet, Tonnerre)... pour peu qu'on soit sensible à son look débraillé (évitons look improbable, bien qu'ici le terme puisse être parfaitement adapté), et à son jeu tout en nuance./image%2F0894743%2F20240106%2Fob_238583_telpere.jpeg)
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: Non, et non, et non !
: Mouais, pourquoi pas
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