Mad men (Saison 2)
Ouh là là, j'entends déjà ceux qui vont dire qu'ils ont déjà vu la Saison 4 de Mad men, et que je suis bien lent, et ta ta ti et ta ta ta.
A ceux là, je répondrai que cette série mérite qu'on prenne son temps, justement. Dans ma chronique de la saison 1, je soulignais combien la série était atypique, proposant plus une ambiance qu'une intrigue.
Ceci reste vrai dans la Saison 2. Pas de cliffhanger dans Mad men, mais plutôt une sensation que le temps s'écoule avec un coefficient de viscosité important. Si l'intrigue reste minimaliste (les contrats des publicitaires s'égrènent d'une façon mécanique, mais intéressante, reflétant les mouvements de fond d'une époque), ce sont les caractères des personnages qui parviennent ici à acquérir une épaisseur psychologique de plus en plus convaincante.
Prenons le cas de Peggy Olson, par exemple, particulièrement représentative de la modernité introduisant le paradoxe chez la femme (ou l'inverse). Ou celui de Salvatore, qui découvre une homosexualité refoulée - alors qu'un petit jeunot sans complexe professionnel affiche la sienne ouvertement. Tous les personnages dans cette saison s'épanouissent comme des fleurs carnivores, capiteuses, ridicules, touchantes, humaines.
Don Draper, au milieu de cette humanité balzacienne en marche apparaît comme un trou noir. Qui est-il : on ne le sait pas vraiment, et cette saison n'apporte que des embryons de résolution à cette énigme. Que veut-il ? Que ressent-il ? On ne le sait pas non plus, tant sa conduite parait être celui d'un sex addict égaré dans une époque qui ne le comprend pas, et qu'il ne comprend pas.
Si dans cette saison les personnages prennent chacun (enfin) toute leur épaisseur, que dire de la fabuleuse qualité de la reconstitution, et de l'extraordinaire travail sur les couleurs, les textures, les musiques, les chatoiement du temps. C'est à un régal proustien que nous convie Mad men : émerveillement de voir une époque entière surgissant sous nos yeux, zébrée d'apperçus de modernité (la mort de Marilyn, la Baie des cochons, les premiers concert de Dylan), qui pour nous étaient jusqu'alors moins que des souvenirs : de simples traces.
Mad men réussit un tour de force : nous faire tellement sentir présent le passé, que l'avenir d'alors semble irréel.
Cette saison atteint des sommets de bizarrerie élégante et éthérée dans son escapade californienne, absolument géniale et filmée d'une façon magistrale, cinématographique et acidulée. Du grand art.
Toutes les séries sur Christoblog.
![]()
/image%2F0894743%2F20140129%2Fob_3371b8_pas.jpg)
Ne connaissant ni l'histoire de
Je poursuis ma découverte de l'étonnante filmographie de Takashi Miike avec un de
ses films les plus connus, l'horrifique Audition, qui fit sensation en son temps au festival du film fantastique de Gérardmer (en 2001).
Je vous préviens : il existe toutes les raisons objectives de détester ce film. Je vais donc maintenant m'essayer à vous les décrire, avant de tenter un renversement particulièrement acrobatique (dit du chat qui retombe sur ses pattes) et conclure positivement sur le film, car la vie n'est pas si simple, ma brave dame.
Ce film pourrait ne pas exister, et personne ne s'en porterait plus mal./image%2F0894743%2F20240128%2Fob_608929_uneviemeilleure.jpeg)
/image%2F0894743%2F20241211%2Fob_cbe669_thedescendants.jpg)

Contrairement à plusieurs autres blogueurs, je suis tombé sous le charme de la dernière production des studios Ghibli.
Les acacias est un bon exemple de film-programme, c'est à dire qu'il est tout entier contenu dans son pitch : un homme conduit une femme et son bébé d'Asuncion à Buenos Aires, dans son camion chargé d'acacias, et une relation amoureuse va naître entre eux.
Fortement impressionné par /image%2F0894743%2F20220407%2Fob_80f6c4_edgar.jpg)

/image%2F0894743%2F20231022%2Fob_1ad457_cabret.jpg)

Louise Wimmer n'est pas une personne qui attire la sympathie. Presque 50 ans,
plus d'appartement, un job de femme de ménage, elle dort dans une vieille Volvo break et se débrouille comme elle peut. Prendre le plateau repas d'une cliente qui s'en va, dans une cafétéria,
pour se servir au buffet à volonté, syphonner les réservoirs des poids lourds, prendre sa douche dans une station service : elle use de tous les expédients qui la maintienne dans une condition de
presque SDF.
J'avoue que je connaissais pas le réalisateur d'Une nuit, Philippe
Lefebvre, avant d'aller voir son dernier opus. Après quelques recherches, je découvre qu'il n'a que très peu tourné au cinéma, et un peu plus pour la télévision. Les mauvaises langues en
profiteront pour dire qu'Une nuit est un honnête téléfilm, mais pour une fois, cela pourrait ne pas sonner comme une critique.


/image%2F0894743%2F20240912%2Fob_8b87f8_takeshelter.jpeg)

/image%2F0894743%2F20240114%2Fob_037646_corpoceleste.jpeg)
: Non, et non, et non !
: Mouais, pourquoi pas
: A découvrir