La pie voleuse
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Rien ne va dans La pie voleuse. Tout sonne faux.
Je pourrais m'arrêter là, tant l'énumération des manques que présente ce film m'est douloureuse, mais que voulez-vous : "Qui aime bien châtie bien".
Commençons par les dialogues : ils sont ridicules, mal écrits et dès les premières scènes Ariane Ascaride semble à côté de son personnage, ânonnant des répliques qu'on dirait écrites par une IA low cost. Le jeu des acteurs semble de ce fait toujours approximatif (à l'exception de celui de Darroussin, qui parvient encore une fois à tirer son épingle du jeu).
La caractérisation des personnages est elle aussi caricaturale au possible : gentille Maria, tendre Bruno, Jennifer écervelée portée sur la gaudriole. C'est comme si le scénario répugnait à donner la moindre profondeur aux protagonistes.
Quant à la conduite narrative, elle est comme le reste bâclée et même parfois ridicule : la pseudo romance unissant les personnages joués par Louis Leprince-Ringuet et Marilou Aussiloux n'hésite pas à passer des insultes au torride "Je veux ta queue" en moins de trois scènes.
Tout cela est mal servi par une mise en scène inexistante et une sorte de moralisme faisandé et chichiteux qui manipule les bons sentiments sans discernement et surtout, sans profondeur.
C'est tristement raté.
Robert Guédiguian sur Christoblog : Les neiges du Kilimandjaro - 2011 (**) / Gloria mundi - 2019 (****) / Et la fête continue ! - 2023 (**)