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Christoblog

Vermiglio ou La mariée de la montagne

Ce film italien d'un réalisme intense m'a rappelé certaines oeuvres des années 70 et 80 : celles d'Ernano Olmi ou les premiers films des frères Taviani.

Nous sommes à la montagne, dans des conditions très rudes, et le propos du film est avant tout de faire ressentir l'importance des saisons, l'âpreté de la vie quotidienne et l'absence de perspectives enthousiasmantes, notamment pour les femmes.

Il réussit pleinement à remplir son cahier des charges : il est fort peu rieur, et pour tout dire souvent triste. Heureusement, l'intrigant visage de l'actrice principale Carlotta Gamba irradie la pellicule et nous sert de guide dans cette histoire sans grand éclat, mais d'une grande profondeur, servie par une troupe d'acteurs et d'actrices profondément attachants.

Vermiglio confirme le renouveau du cinéma italien, porté par une pléiade de réalisatrices de toutes générations, et qui présentent la caractéristique de nous donner à voir des destins de femmes à travers un large spectre temporel et spatial (Piccolo corpo, L'immensita, Il reste encore demain, Miele, etc). Après son très remarqué Maternal, Maura Delpero ajoute donc sa pierre à l'édifice. 

Un film que je conseille aux amoureux du cinéma italien, des grands espaces ruraux et des immersions hyper réalistes.

 

3e

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Mickey 17

On retrouve dans cette nouvelle proposition américaine de Bong Joon Ho beaucoup des thèmes qu'on a déjà vu dans ses films d'anticipation US : la neige et les classes sociales de Snowpiercer, les gentilles bébêtes et le propos écologiste d'Okja

Disons-le tout net, ce n'est pas veine du génial coréen que je préfère : il me semble que dès qu'il quitte le substrat de la société (et de la famille) coréenne, son cynisme acéré et sa pertinence le désertent. Mieux vaut donc revoir Memories of murder, The host et Parasite.

Bien sûr, le talent du réalisateur est toujours manifeste quand il s'agit de manier la caméra : la mise en scène est aérienne, les effets spéciaux efficaces et les moments comiques bien amenés. S'il n'était pas beaucoup trop long (2h17), Mickey 17 serait une fantaisie récréative agréable à regarder.

Hormis son manque de rythme et son scénario inégal, le film pêche aussi un peu par une direction d'acteurs un peu trop outrancière (Mark Ruffalo en fait vraiment trop). Il perd en force satyrique ce qu'il pense gagner en fun cartoonesque. 

Trop gentil pour être vraiment décapant, mais trop méchant pour être une comédie pure, Mickey 17 ne séduit que par moment : je pense notamment à toutes les apparitions de l'actrice Naomi Ackie qui campe une soldate dotée d'un très solide et réjouissant appétit sexuel.

Un Bong mineur. Vivement la prochaine livraison Made in Korea.

Bong Joon-Ho sur Christoblog : Memories of murder - 2003 (****) / The host - 2006 (***) / Mother - 2009 (***) / Snowpiercer - 2013 (*) / Okja - 2017 (**) / Parasite - 2019 (****)

 

2e

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Concours Shambhala, le royaume des cieux : Gagnez 3 DVD (Terminé)

 

A l'occasion de la sortie en DVD chez Epicentre Films de Shambhala, le royaume des cieux, du réalisateur Min Bahadur Pham, le lundi 1er avril 2025, je vous propose de gagner le DVD du film.

Pour ce faire :

 - Répondez aux questions suivantes:
1) Dans quel pays se déroule le film ?
2) Quelle est le nom du personnage principal ?
3) Quel est le dernier film d’Épicentre Films à être sorti en salle ?
 
- joignez votre adresse postale
- envoyez moi le tout par ici avant le 07 avril, 20 h.
 

Un tirage au sort départagera les gagnants. Vous recevrez ensuite le DVD envoyé par le distributeur. NB : un des trois DVD sera attribué par tirage au sort à un participant ayant aimé ma page FB ou mon compte Twitter ou s'étant abonné à la Newsletter du blog (n'oubliez pas pour participer à ce tirage au sort spécial de me donner votre pseudo dans votre réponse, pour que je fasse le lien).

 

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A real pain

Jesse Eisenberg nous propose avec A real pain un drôle de film, mineur par son propos (le road trip de deux cousins dissemblables), mais ô combien majeur dans son contexte (ils sont Juifs et le road trip a lieu en Pologne).

Le résultat est délicieux, par la grâce des deux acteurs principaux. Jesse Eisenberg est bluffant en geek père de famille, inhibé et fasciné par le trublion joué par Kieran Culkin, qui lui, renverse tout sur son passage. 

C'est peu dire que l'acteur de Succession trouve ici un terrain d'expression à la mesure de son talent, dont on finit par penser qu'il est intimement lié à sa personnalité même : Culkin joue ici exactement la même composition que dans la fameuse série, celui d'un homme-enfant fantasque, vulgaire et attendrissant, qui entraîne la sympathie de tous.

Ce joli film présente beaucoup de qualités : il est rythmé, amusant et parfois surprenant. Il adopte une tonalité qui est étonnamment celle d'un cinéma d'auteur plus européen qu'américain, subtil et léger.

Pas une oeuvre exceptionnelle, mais un film touchant qui laisse voir avec douceur les failles des deux personnages principaux.

 

2e

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The brutalist

Pour son troisième film (les deux premiers ne sont pas sortis en France), le jeune réalisateur américain Brady Corbet, 36 ans, frappe un grand coup.

The brutalist est en effet une oeuvre dont on se souvient longtemps, d'une densité exceptionnelle de plusieurs points de vue : incroyablement ambitieuse techniquement, portant la direction d'acteur à un niveau souvent vertigineux et brassant une matière narrative d'une grande richesse.

Commençons par les aspects techniques. Le film est entièrement réalisé en Vistavision, un procédé sur pellicule qui garantit une qualité optimale aux images, et qui n'était plus utilisé depuis les années 80. Le résultat est époustouflant, offrant une qualité d'image rarement égalée, bien plus chaude et vivante que les prouesses numériques contemporaines. 

Corbet multiplie aussi les effets de mise en scène, d'une façon toutefois assez discrète et au service de l'histoire qu'il raconte. C'est souvent réussi (le plan séquence du début, les ralentis pendant la réception, l'entracte obligatoire) et parfois moins (les images touristiques de Venise). 

Du point de vue des acteurs, le travail est remarquable. Certaines scènes ont une densité émotionnelle (ou intellectuelle) que je n'avais pas vu au cinéma depuis longtemps. Si Adrien Brody livre une prestation hallucinante (et par instants hallucinée), Felicity Jones et Guy Pearce sont tous deux beaucoup plus que des faire-valoir.

L'enchevêtrement des thématiques abordées par le film est l'une de ses forces, et permet de ne jamais  s'ennuyer durant les 3h20 de projection : destinée individuelle, capacité des USA à accueillir les nouveaux entrants (et les Juifs en particulier), trauma post-holocauste, réflexion sur la nature de l'architecture (et le Bauhaus en particulier), féminisme, handicap, jalousie, désir sexuel, obsession de l'artiste, écoulement du temps, fascination des USA pour les self-made men ... Et j'en oublie probablement, tellement The brutalist est riche de multiples croisements.

Mais l'art de Corbet, décidément un grand artiste à suivre désormais, réside au final dans le tour de force suivant : à partir de tous ces éléments édifiants, il parvient à faire une oeuvre quasi intimiste, dans laquelle le spectateur à l'impression marquante d'entrer en contact direct avec les personnages principaux, dont aucun n'est tout à fait aimable, ni irréprochable.

Un grand morceau de cinéma, comme on en voit peu.

 

4e

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La pampa

On a longtemps reproché au cinéma d'auteur français sa tendance au parisianisme, et plus globalement son incapacité à sortir des grandes métropoles pour s'intéresser aux périphéries et à la campagne.

Mais depuis plus d'un an, des cinéastes français proposent des films touchants dans lesquels la vie qui est menée dans la France profonde semble correctement représentée à l'écran, support d'histoires intenses (Chiens de la casseVingt Dieux, Nos enfants après eux, Le roman de Jim, En fanfare).

La pampa vient s'inscrire dans cette tendance. Nous sommes au bord de la Loire et les loisirs des deux jeunes lycéens que nous découvrons au début du film sont très communs : faire du moto-cross, draguer vaguement les filles, pénétrer dans les maisons abandonnées et profiter la nuit des piscines des autres.

Rien de bien anormal, jusqu'à ce qu'un évènement très particulier que je ne peux dévoiler ici vienne perturber cette vie tranquille. Le réalisateur Antoine Chevrollier, dont c'est ici le premier film (il a réalisé des épisodes du Bureau des légendes et de Baron noir), ne manque pas d'ambition. La pampa balaye en effet un spectre très large de thématiques : différence de classe sociale, deuil, homophobie, difficultés de communication entre générations, éveil du sentiment amoureux, déracinement, culpabilité.

Il faut une écriture subtile et l'interprétation incroyablement convaincante du jeune Sayyid el Alami pour que l'ensemble ne soit pas indigeste. C'est au contraire un souffle épique de coming of age tragique qui vient dynamiser ce beau tableau social.

Une révélation du dernier Festival de Cannes, où le film était présenté à la Semaine de la critique.

 

3e

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Le Mohican

Présenté dans la presse comme un "western corse", Le Mohican s'avère victime de cette catégorisation rapide.

En effet, le film de Frédéric Farrucci ne bénéficie ni de l'efficacité d'un film de cavale survitaminé (je pense à l'excellent film belge de 2024, La nuit se traîne), ni de l'ampleur souvent shakespearienne des vrais westerns de la grande époque. 

Mal écrit (plusieurs scènes semblent invraisemblables : comment Manenti peut-il distancer des poursuivants beaucoup plus véloces que lui ?), mal joué (les seconds rôles sont très mauvais) et moyennement réalisé, ce nouveau film prenant la Corse comme décor s'avère peut-être le moins bon de la longue série commencée en 2024. Le royaume était plus percutant et plus complexe.

Evitable, donc.

 

1e

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Aller au festival de Cannes (pour les nuls) N°1

En tant que simple cinéphile, puis-je aller à Cannes pendant le festival, voir des films, et en particulier puis-je assister à la montée des marches des films en compétition ?

C'est à cette question à la fois simple et compliquée que je vais essayer de répondre.

 

Première approche

D'abord, si vous allez sur le site internet du Festival, vous constaterez vite que le spectateur lambda est dissuadé de se présenter sur la Croisette. La seule possibilité qui apparait est celle de "l'accréditation Cinéphiles" dont vous trouverez le détail sur cette page. Après avoir créé un compte, il vous faudra fournir les éléments suivants : une lettre de motivation, une copie de pièce d'identité et une preuve que vous fréquentez assidûment les cinémas, par exemple en demandant à votre cinéma d'éditer la liste des films vus si vous avez une carte, ou en fournissant une preuve que vous avez une carte d'abonnement mensuel type UGC. Tout est assez bien expliqué sur le site. Une contribution de 24 euros est demandée dans le cadre de la politique environnement du festival. Je détaille plus bas le fonctionnement de l'accréditation Cinéphiles et les changements intervenus en 2023.

 

Les festivals de Cannes

Mais avant d'aller plus loin, il nous faut détailler les différentes sections. Le Festival de Cannes proprement dit, sous la houlette d'Iris Knobloch (qui a remplacé Pierre Lescure fin 2022) et Thierry Frémaux, comprend la célèbre Sélection officielle (Compétition, Hors compétition, Séances spéciales, Cannes premières), la section Un certain regard, ainsi que les sections moins courues comme Cannes Classics, Cannes Court métrage, le Cinéma de la plage. Géographiquement, toutes les projections du Festival "officiel" dont je parle ici ont lieu dans l'enceinte du Palais qui comprend plusieurs salles (Le Grand Théâtre Lumière, les salles Debussy, Bazin, Buñuel, Varda - cette dernière étant une salle amovible uniquement montée pour le Festival), à l'exception du Cinéma de la Plage dont les projections ont lieu... sur la plage Macé.

 

La Quinzaine des Cinéastes est une sélection totalement indépendante. Les projections ont lieu plus loin à l'est, au Théâtre Croisette (photo ci-contre), sous l'hôtel JW Marriott, entrée dans la rue Frédéric Amouretti.

La Semaine de la Critique, dont la sélection ne comporte que des premiers et deuxièmes films, se déroule encore plus loin sur la Croisette, à l'Espace Miramar, à l'angle de la rue Pasteur.

La programmation ACID est la dernière-née des manifestations, et la plus modeste. Les projections ont lieu principalement au cinéma les Arcades, 77 rue Félix Faure.

Tous ces lieux sont dans un périmètre de 15 minutes à pied autour du Palais.

 

Jamais sans mon badge

Quand vous marchez à Cannes, vous remarquez rapidement que les gens se promènent avec leur(s) badge(s) autour du cou en toute circonstance.

La première grande catégorie est constituée des badges Presse. Ils ont des couleurs différentes suivant l'importance du média, si j'ai bien compris, avec un code qui associe une couleur principale et une pastille qui peut être d'une couleur différente. Le badge blanc est ainsi exceptionnel, réservé aux big boss. Il y a des badges presse roses, bleus, jaunes (les moins prioritaires). Vous verrez ensuite des badges "Marché du film", réservé aux vendeurs, producteurs, acheteurs, et aussi des badges pour les techniciens et les photographes, tous d'une couleur particulière, qui varie selon les années.

Les badges Festivaliers professionnels sont les plus courants. Ils constituent le gros de la troupe, regroupant tous les professionnels du cinéma, qui viennent en masse au Festival. 

Et enfin, le badge Cinéphiles, modeste, dont nous allons parler en détail ci-dessous, est le seul que vous pouvez obtenir.

Si on veut compliquer un peu, il faut signaler qu'il est possible d'accrocher à son tour de cou un Pass Quinzaine des cinéastes ou Semaine de la critique, ou les précieux sésames qui donnent accès aux endroits où l'on fait la fête. Mais bon, je ne m'étends pas, c'est assez compliqué comme ça.

L'accréditation Cinéphiles sert-elle à quelque chose ?

Si vous êtes un quidam, le seul badge que vous avez une chance d'obtenir est le badge Cinéphiles.

4000 étaient attribués chaque année jusqu'en 2023. Pour ma part j'ai tout simplement rempli un dossier sur le site du Festival, en mettant en avant mon goût pour le cinéma à travers Christoblog et en transmettant un scan de ma carte UGC illimité (et aussi un relevé bancaire prouvant que j'ai bien payé un abonnement UGC illimité en janvier), ou désormais un relevé de mes séances produit par mon cinéma habituel. La demande est à faire en février (date limite 1er mars en 2025).

Vous recevez une réponse par mail, l'organisation est efficace. Le badge est à retirer à l'espace accréditation, à la gare maritime, à deux pas à l'ouest du Palais (ouverture 9h - 18h, 20h le premier jour). 

D'abord, douchons les enthousiasmes : l'accréditation Cinéphiles ne vous permet pas d'accéder facilement aux films de la sélection officielle dans le Grand Théâtre Lumière, dont ceux en compétition.

Pour ces derniers, avant de détailler d'autres méthodes d'accès plus bas, je précise tout de suite qu'il existe une queue "Accès Dernière minute" (ouverte pour toutes les séances mais qui ouvre un maximum de possibilités l'après-midi et à 22h), qui offre une possibilité aux badgés n'ayant pas obtenu de places d'entrer au Grand Théâtre Lumière quand il reste des sièges vides, mais l'accès n'est absolument pas garanti, et il arrive qu'aucune personne de cette queue ne soit autorisées à entrer. L'entrée de cette queue "Last minute" est à gauche quand on regarde les marches. Utile pour les réfractaires à la mendicité que je décrirai plus loin. Il y a également un accès dernière minute possible pour toutes les autres salles, y compris à la Quinzaine et la Semaine (sauf la salle Bazin, du fait de sa configuration).

Tous les jours, à l'Espace Cannes Cinéphiles (il était à l'intérieur du Palais en 2024, près de la sortie Méditerranée) sont parfois distribuées des places pour 3 ou 4 séances du festival moins fréquentées mais parfois passionnantes : Cannes Classic, séance de minuit, et surtout master class de cinéastes. Parfois aussi quelques places pour des séance de la sélection officielle quand un groupe de scolaires a fait défection. Je vous conseille d'y passer vous renseigner.

 

La nouveauté 2021 : l'application billetterie

Depuis 2021 toutes les accréditations, Cinéphiles compris, doivent réserver leur places sur une application de billetterie en ligne spécifique au Festival, pour toutes les séances, quelque soit la section. Les billets sont envoyés par mail ou disponibles sur le site et se présente sous la forme d'un billet avec QR Code (photo ci-joint).

En 2023 l'accès aux séances de Un certain regard, la Quinzaine, la Semaine, ACID et reprise de la compétition dans les salles annexes, était relativement faciles par ce biais, y compris pour les Cinéphiles (sauf pour quelques séances exceptionnelles, particulièrement courues). 

En ce qui concerne les films en sélection officielle (en particulier la compétition), c'est plus compliqué. La probabilité que vous obteniez, en tant que Cinéphiles, des places pour la projection d'un film dans le Grand Théâtre Lumière par ce biais est assez faible (je dirais que j'en ai obtenu en moyenne une sur dix demandes environ). C'est pour les séances du matin, qui reprennent les films de la veille que vous avez le plus de chance, et pour les films très longs qui effraient le public (Nuri Bilge Ceylan ou Wang Bing en 2023 par exemple). 

Vous pourrez par contre voir facilement les films de la compétition lors des projections dans les salles annexes (mais dans ce cas vous ne verrez jamais les équipes de film) : les Arcades au centre ville, que je vous conseille, le Studio 13 un peu plus loin dans une ambiance MJC qui détonne un peu (20 minutes à pied, ou bus 1, 2 et 20 arrêt Médiathéque), la Licorne (bus 1, 2 ou 20, arrêt Mairie Annexe), le Raimu à la Bocca (bus 1, MJC Ranguin, plus loin), le théâtre Alexandre III, à l'est de Cannes (19 boulevard Alexandre III, accessible à pied du Palais), et enfin depuis 2021 dans les magnifiques et immenses salles du Cineum de Cannes La Bocca. Un bus navette relie gratuitement le Palais au Cineum pour ceux qui ont un badge (il faut télécharger le QR code dédié au transport en bus sur son compte).

En conclusion, le badge Cinéphiles vous permettra de voir beaucoup de films durant votre séjour, mais si vous souhaitez vous immerger dans le coeur vital du Festival que constituent les projections de la sélection officielle dans le Grand Théâtre Lumière, et donc assister aux montées des marches, il vous faudra adopter une stratégie particulière que je détaillerai dans l'article suivant.

Avoir un truc rectangulaire qui pendouille sur sa poitrine à Cannes est donc quasiment indispensable pour se fondre dans la masse et procure un avantage psychologique certain sur celui ... qui est tout nu !

Je vous conseille donc fortement de tenter d'obtenir une accréditation Cinéphiles. Sans cette dernière, les moyens de voir des films est très limitée : obtenir une invitation bleue, ce qui est rare (j'en parle dans l'article suivant), acheter des billets à la Quinzaine, obtenir les quelques places gratuites octroyées à la Semaine et prendre des places dans les salles annexes en créant un compte "grand public".

Si on résume :

  Films de la sélection officielle dans le Grand Théâtre Lumière Films de la sélection officielle dans les salles "annexes" Films des sections parallèles (Quinzaine, Semaine, ACID)
Avec accréditation Cinéphiles

Très difficile par la billetterie (sauf parfois la première séance du matin) 

Alternatives :

- accès dernière minute
- quémander une place 
- obtenir une invitation bleue
- exceptionnellement quelques invitations à glaner à l'espace Cinéphiles

Assez facile par la billetterie 

 

Possible par la billetterie, suivant les séances, dans les salles principales de chaque section (ne pas hésiter à consulter souvent l'appli billetterie).

Facile par la billetterie dans les salles annexes

Sans rien

Invitation "bleue" seulement

Alternative :

- Quémander une place ET rentrer avec un "badgé" (A vérifier car cette possibilité n'est plus mentionnée en clair sur le site du Festival depuis 2025)

 

Possible avec l'appli grand public (sauf Cineum) Achats de billets très facile à la Quinzaine sur l'appli grand public, quelques places disponibles pour la Semaine et ACID sur l'appli grand public 

 

Voir aussi :

Aller au Festival de Cannes pour les nuls #2

Aller au Festival de Cannes pour les nuls #3

Pour les 18/28 ans, un zoom sur le Pass 3 jours à Cannes : Aller au Festival de Cannes pour les nuls #4

 

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L'attachement

Dans L'attachement, tous les ingrédients sont réunis pour une recette de film mièvre.

Et pourtant, grâce à un excellent sens du rythme, et à une qualité d'écriture et d'interprétation hors du commun, le film parvient à nous surprendre, puis à nous émouvoir. Il évolue dans une registre comparable à celui du Roman de Jim : celui de gens ordinaires, plutôt gentils en général et se débattant dans la vie comme ils le peuvent.

Valeria Bruni Tedeschi trouve ici un rôle qui lui va comme un gant, en quinquagénaire légèrement misanthrope et séduisante. Pio Marmaï est aussi très à l'aise, comme Raphael Quenard, à la fois égal à lui-même (chacune de ses lignes de dialogues semble frappée d'une inspiration géniale) et assez surprenant avec sa petite moustache de caïd de seconde zone. Vimala Pons s'affirme, après sa belle prestation dans Le beau rôle, comme une actrice en vogue du cinéma français. 

L'attachement confirme le talent de Carine Tardieu, qui de film en film dessine une oeuvre singulière, marquée par l'exploration subtile de sentiments peu communs.

Carine Tardieu sur Christoblog : Du vent dans mes mollets - 2011 (**) / Otez moi d'un doute - 2017 (**)

 

3e

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Mon gâteau préféré

Le cinéma iranien ne cesse de nous surprendre, produisant régulièrement de nouvelles pépites.

Les réalisateurs doivent évidemment rivaliser d'inventivité pour tourner leurs films tout en contournant la censure.

Cette contrainte aboutit souvent, comme ici, à privilégier un tournage en huis clos, en se limitant à quelques scènes volées en extérieur. Le réalisateur Behtash Sanaeeha et la réalisatrice Maryam Morhadam tirent de cette contrainte un profit immense : Mahin et son bien-aimé improvisé Faramarz vont vivre une lune de miel express dans le cocon d'un appartement comme isolé du monde, mais auquel les dangers extérieurs viennent frapper.

La prestation de l'actrice Lili Farhadpour emporte le film vers des sommets : veuve à 70 ans, une fille à l'étranger, mais toujours une volonté de vivre qui irradie tout ce qui l'entoure jusqu'à lui faire désirer plus que tout l'opportunité de vivre à nouveau le sentiment d'aimer et d'être aimée. 

Mon gâteau préféré bénéficie d'une mise en scène élégante et racée, privilégiant les décors et la façon dont les personnages s'inscrivent à l'intérieur de ceux-ci, à la fois physiquement et dans le temps. Plusieurs scènes sont inoubliables, à l'image de celle lors de laquelle nos deux tourtereaux dansent à en perdre l'équilibre : les corps se re-découvrent dans la danse et le contact physique.

L'amour comme une épiphanie au seuil de la mort.

 

4e

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Concours L'affaire Nevenka : gagnez 3 DVD

A l'occasion de la sortie en DVD chez Epicentre Films de L’affaire Nevenka, de la réalisatrice Iciar Bollain, le mardi 4 mars 2025, je vous propose de gagner le DVD du film.

Pour ce faire :

 - Répondez aux questions suivantes:
1) Dans quel pays se déroule le film L’affaire Nevenka ?
2) Quelle actrice interprète le rôle de Nevenka Fernández dans le film 
3) Quel est le prochain film à sortir en salle d’Épicentre Films ?
- joignez votre adresse postale
- envoyez moi le tout par ici avant le 11 mars, 20 h.
 

Un tirage au sort départagera les gagnants. Vous recevrez ensuite le DVD envoyé par le distributeur. NB : un des trois DVD sera attribué par tirage au sort à un participant ayant aimé ma page FB ou mon compte Twitter ou s'étant abonné à la Newsletter du blog (n'oubliez pas pour participer à ce tirage au sort spécial de me donner votre pseudo dans votre réponse, pour que je fasse le lien).

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