Les infidèles
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Je vais en surprendre plus d'un mais j'ai plutôt aimé Les Infidèles, qui n'est pas le sommet de beaufitude que la bande-annonce pouvait laisser craindre.
Le film démarre pourtant plutôt mal avec un prologue signé Cavayé, qui brasse les clichés les plus sexistes qu'on puisse imaginer. On se demande si le film va poursuivre dans cette veine bien grasse, qui peut certes être lue au xième degré (la fin du film le démontrera), mais aussi au premier.
Le premier interlude salace d'Alexandre Courtès qui suit immédiatement, renforce le sentiment de malaise que fait naître le début du film : les blagues potaches reléguant la femme à une enveloppe de bimbo décérébrée vont-elles se succéder ?
Heureusement non, car le premier véritable sketch, tourné par Hazanavicius, est tout à fait exceptionnel. Ce dernier excelle décidément à installer des ambiances qui flirtent avec la parodie tout en semblant extrêmement réalistes. Ici, on est dans un séminaire d'entreprise d'engrais (?!), logé dans hôtel minable au milieu de nulle part. Dujardin, qui passe 24h à essayer d'être infidèle sans y parvenir, s'y révèle très bon, subissant de front toute une palette d'humiliations.
Dans le deuxième sketch, filmé par la caméra sensible d'Emmanuelle Bercot, la mise en abyme du couple Dujardin / Lamy produit un effet saisissant. Le fond n'est guère original, mais la forme est intéressante.
La troisième partie, filmée par Lartigau, est une histoire de Lolita triste et grinçante. Lellouche joue assez justement un certain type de déchéance, et Dujardin y est méconnaissable.
Les interludes paillards de Courtès font mouche avec un Canet très bon en érotomane "au pull sur les épaules noué par les manches", et un Manu Payet ENORME en obsédé de femmes mûres et de bondages acrobatiques. Sandrine Kiberlain s'amuse comme une folle en animatrice des Adultères Anonymes. La fin du film nous ballade entre plusieurs fins possibles, et l'épisode de Vegas va faire beaucoup jaser.
Le film est déroutant, et la référence au cinéma italien que Dujardin utilise dans ses interviews est assez justifiée. Le scandale des affiches est en tout cas bien ridicule au vu du contenu du film, qui, s'il ne présente pas une image très flatteuse des femmes (mais ce n'est pas son sujet) n'épargne pas plus l'image du mâle.

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Le principal mérite du premier film d'Angelina Jolie en tant que réalisatrice est de dresser un tableau terriblement réaliste de la guerre en Bosnie. Que l'initiative d'un tel film revienne à une américaine nous renseigne sur notre cécité historique en matière cinématographique. 
Bien qu'il ne comprenne que peu de scènes insoutenables, Portrait au crépuscule est un film profondément dérangeant, qui met le spectateur dans une zone d'inconfort dès la première séquence (un viol) et ne va pas lui permettre d'en sortir durant tout le film. Un peu comme dans
Ce qu'il y a de plus intéressant dans J'ai tué ma mère (2009), c'est le parcours de son réalisateur Xavier Dolan. A 19 ans, alors qu'il n'a tourné aucun court-métrage, il manifeste une assurance incroyable, s'assumant à la fois auteur, acteur et réalisateur de son film. Il y a du Woody Allen dans la démarche de Dolan, dans cette façon de se mettre en scène sans éviter l'auto-dérision, ni l'impudeur.
Les lecteurs de Christoblog savent que je suis un fan de JJ Abrams (cf mes billets sur
Film à moitié réussi, ou à moitié raté si l'on veut, La désintégration pourra se lire de bien des façons suivant ses convictions.
Sur la planche est typiquement un premier film.
Je serai accrédité au
S'il y a un truc qui cloche dans ce film, c'est le titre français, d'un ridicule
consommé, dont l'auteur parisien peut rougir 11 000 fois.

Another happy day présente un problème structurel profond : il ne sait pas ce qu'il veut être.
Quel plaisir !
On peut regarder Detachment suivant plusieurs angles.
: Non, et non, et non !
: Mouais, pourquoi pas
: A découvrir