Oui
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Pour commencer, il me faut dire que Nadav Lapid est à la fois un cinéaste doué et un fin (et acide) observateur des évolutions de la société israélienne.
On peut donc, si on regarde ses films comme des sortes de témoignages, y trouver un intérêt.
Ces précautions étant prises, je dois avouer que Oui m'a profondément déplu. Le film m'est en effet apparu comme un fouillis peu maîtrisé, accumulant les effets, les tics, les essais approximatifs. Si Nadav Lapid n'était pas par ailleurs si réservé et humble, on pourrait juger cette manière extrêmement prétentieuse : on a l'impression qu'il s'agit d'en "mettre plein les yeux", plutôt que de prendre soin de son spectateur.
Les thématiques se superposent dans le film sans se fondre entre elles (deuil des parents, difficulté de vivre en couple, d'être un artiste, culpabilité face aux destructions de Gaza, horreur du 7 octobre, nostalgie du passé). Tout cela ne fait pas un film, d'autant plus que les modalités choisies, en gros un montage épileptique et des situations grotesques, ne favorisent pas l'empathie.
Pour aller un peu plus loin, Oui comporte trois parties. Dans la première, La belle vie, on suit un couple danseuse/clown complètement déjanté faire leur travail dans des fêtes délirantes. On pense à certaines scènes de La grande belleza, la démesure baroque et hédoniste en moins, la morbidité masochiste en plus. C'est long, lourd et insupportable de vacuité repue.
Dans la deuxième partie, Le chemin, il est question d'un amour d'enfance et de la mort d'une mère. Le film s'adoucit et devient légèrement plus intéressant. Dans la dernière partie, La nuit, onirique et sadique, on suit un magnat russe se faire lécher les chaussures par sa cour (entre autres choses).
J'ai déjà dit de Nadav Lapid qu'il était un brillant intellectuel et un cinéaste imaginatif, qui fait des films peu aimables sur des personnages antipathiques. C'est ici encore plus vrai, et Oui dure 2h30, qui m'ont parues très, très longues.
Je le déconseille donc fermement, sauf si vous prenez plaisir à souffrir et réfléchir en même temps.
Nadav Lapid sur Christoblog : L'institutrice - 2014 (**) / Synonymes - 2019 (**) / Le genou d'Ahed - 2021 (**)
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On a l'impression, en regardant Tempête de sable, de se voir proposer pour la millième fois le tableau consternant de la condition de la femme dans une société profondément machiste, ici une tribu bédouine du sud d'Israël.
Une semaine et un jour réussit parfaitement l'exercice délicat du film de deuil joyeux : une sorte de Chambre du fils où on sourierait tout le temps.
Je n'avais jamais entendu parler du chorégraphe Ohad Naharin avant d'aller voir ce film, et je suppose que je ne suis pas le seul.
Si vous êtes nostalgique du rythme haletant et des rebondissements à tiroir de 24 h chrono, cette nouvelle série israélienne est pour vous.
Eran Riklis (Les citronniers, /image%2F0894743%2F20251001%2Fob_1f6404_linstitutrice.jpg)
Le propos du dernier film de Ronit et Shlomi Elkabetz est assez limpide : une femme israélienne souhaite divorcer de son mari, car elle ne l'aime plus (et probablement ne l'a jamais aimé). Comme les divorces sont sous l'autorité d'un tribunal rabbinique, il est nécessaire d'obtenir l'accord du mari. Ce dernier ne souhaite pas lui donner, bien qu'il n'ait rien à lui reprocher (ils sont séparés depuis 3 ans).
Il faut parfois se tourner vers des régions dont on voit peu de films (Scandinavie, Amérique du sud, Israel) pour retrouver ce qui fait l'essence du cinéma populaire : un scénario travaillé, un découpage millimétré et un casting parfait./image%2F0894743%2F20211210%2Fob_71d441_lecongres.jpg)
En cette période de fin d'année je vous conseille chaudement le nouveau film d'Eran Riklis (
: Non, et non, et non !
: Mouais, pourquoi pas
: A découvrir