Captive
La jeune carrière de Brillante Mendoza est déjà bien remplie : un film culte très violent (Kinatay), la description provocante d'une famille tenant un cinéma porno (Serbis), un portrait de grand-mère sans concession (Lola).
Cette fois-ci, Mendoza raconte l'enlèvement d'un groupe de touristes aux Philippines, en se basant sur les actions bien réelles du groupe terroriste Abu Sayyaf.
Le film est très prenant par sa façon de proposer un réalisme sans concession. Les scènes de violence sont extrêmement bien faites, la nature y est montrée avec une sorte de réalisme poétique qui évoque le cinéma de Malick, débarrassé de son côté new age. On est littéralement happé par toute la première partie du film, bulldozer narratif naviguant en pleine mer, s'enfonçant dans la jungle, visitant un hôpital, tuant des soldats et sacrifiant des otages. Tout est remarquable dans cette première partie : il est clair que Mendoza est un formaliste hors pair, sa façon de filmer est hyper-sensible et sa narration parfaitement fluide. Le moindre détail semble pensé, les acteurs sont absolument parfaits et la sensation de naturalisme atteint des sommets. Les ravisseurs comme les otages sont montrés avec de multiples nuances, en dehors de tout cliché.
La prise d'otages s'éternisant (mais c'est peut-être aussi un charme du film) plus d'un an, la routine s'empare à la fois de l'histoire et de sa narration, rendant la deuxième partie du film moins passionnante, d'autant que l'interprétation d'Isabelle Huppert m'a parue inégale.
Ceci dit, le film a forcé mon admiration par ses qualités formelles et sa puissance narrative. Mendoza est sans conteste un grand cinéaste de demain.
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Si vous ne voulez pas connaître le sujet du film, arrêtez vous de lire immédiatement cet article, parce que je vais le dévoiler ici, maintenant, tout de suite : un canular pervers pousse une gérante de fast-food à humilier (puis à faire violer indirectement) une employée, simplement en obéissant aux ordres d'un faux policier donnant des consignes par téléphone. L'histoire est inspirée de plus de 70 cas similaires s'étant déroulés aux USA.
L'académisme est-il soluble dans l'émotion ?
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Après Mad men et Breaking bad, voici une troisième série de la petite chaîne US qui monte, AMC./image%2F0894743%2F20240603%2Fob_12b9d5_cherchezhortense.jpeg)

Voilà, j'ai enfin fini les saisons de Mad men disponibles en DVD.
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Le dernier film de William Friedkin est à déconseiller aux âmes sensibles. Non pas qu'il soit outrageusement violent ou gore (à la Noé ou à la Refn par exemple) : il est simplement d'un noir absolu.
Il y a parfois de petits miracles dans le système de distribution français. Qu'une fenêtre de sortie ait pu être trouvée pour un film aussi saugrenu que La Vierge, les Coptes et moi en est un.
Koji, jeune apprenti photographe, est embauché par un mari jaloux pour suivre
la femme de ce dernier durant ses promenades dans les différents parcs de Tokyo. Koji va-t-il tomber amoureux de sa cible ? Pourquoi cette femme ne va-t-elle que dans les parcs ?
: Non, et non, et non !
: Mouais, pourquoi pas
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