Mickey 17
/image%2F0894743%2F20250330%2Fob_86b16a_mickey17.jpg)
On retrouve dans cette nouvelle proposition américaine de Bong Joon Ho beaucoup des thèmes qu'on a déjà vu dans ses films d'anticipation US : la neige et les classes sociales de Snowpiercer, les gentilles bébêtes et le propos écologiste d'Okja.
Disons-le tout net, ce n'est pas veine du génial coréen que je préfère : il me semble que dès qu'il quitte le substrat de la société (et de la famille) coréenne, son cynisme acéré et sa pertinence le désertent. Mieux vaut donc revoir Memories of murder, The host et Parasite.
Bien sûr, le talent du réalisateur est toujours manifeste quand il s'agit de manier la caméra : la mise en scène est aérienne, les effets spéciaux efficaces et les moments comiques bien amenés. S'il n'était pas beaucoup trop long (2h17), Mickey 17 serait une fantaisie récréative agréable à regarder.
Hormis son manque de rythme et son scénario inégal, le film pêche aussi un peu par une direction d'acteurs un peu trop outrancière (Mark Ruffalo en fait vraiment trop). Il perd en force satyrique ce qu'il pense gagner en fun cartoonesque.
Trop gentil pour être vraiment décapant, mais trop méchant pour être une comédie pure, Mickey 17 ne séduit que par moment : je pense notamment à toutes les apparitions de l'actrice Naomi Ackie qui campe une soldate dotée d'un très solide et réjouissant appétit sexuel.
Un Bong mineur. Vivement la prochaine livraison Made in Korea.
Bong Joon-Ho sur Christoblog : Memories of murder - 2003 (****) / The host - 2006 (***) / Mother - 2009 (***) / Snowpiercer - 2013 (*) / Okja - 2017 (**) / Parasite - 2019 (****)