Mon gâteau préféré
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Le cinéma iranien ne cesse de nous surprendre, produisant régulièrement de nouvelles pépites.
Les réalisateurs doivent évidemment rivaliser d'inventivité pour tourner leurs films tout en contournant la censure.
Cette contrainte aboutit souvent, comme ici, à privilégier un tournage en huis clos, en se limitant à quelques scènes volées en extérieur. Le réalisateur Behtash Sanaeeha et la réalisatrice Maryam Morhadam tirent de cette contrainte un profit immense : Mahin et son bien-aimé improvisé Faramarz vont vivre une lune de miel express dans le cocon d'un appartement comme isolé du monde, mais auquel les dangers extérieurs viennent frapper.
La prestation de l'actrice Lili Farhadpour emporte le film vers des sommets : veuve à 70 ans, une fille à l'étranger, mais toujours une volonté de vivre qui irradie tout ce qui l'entoure jusqu'à lui faire désirer plus que tout l'opportunité de vivre à nouveau le sentiment d'aimer et d'être aimée.
Mon gâteau préféré bénéficie d'une mise en scène élégante et racée, privilégiant les décors et la façon dont les personnages s'inscrivent à l'intérieur de ceux-ci, à la fois physiquement et dans le temps. Plusieurs scènes sont inoubliables, à l'image de celle lors de laquelle nos deux tourtereaux dansent à en perdre l'équilibre : les corps se re-découvrent dans la danse et le contact physique.
L'amour comme une épiphanie au seuil de la mort.