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Christoblog

Articles avec #carine tardieu

L'attachement

Dans L'attachement, tous les ingrédients sont réunis pour une recette de film mièvre.

Et pourtant, grâce à un excellent sens du rythme, et à une qualité d'écriture et d'interprétation hors du commun, le film parvient à nous surprendre, puis à nous émouvoir. Il évolue dans une registre comparable à celui du Roman de Jim : celui de gens ordinaires, plutôt gentils en général et se débattant dans la vie comme ils le peuvent.

Valeria Bruni Tedeschi trouve ici un rôle qui lui va comme un gant, en quinquagénaire légèrement misanthrope et séduisante. Pio Marmaï est aussi très à l'aise, comme Raphael Quenard, à la fois égal à lui-même (chacune de ses lignes de dialogues semble frappée d'une inspiration géniale) et assez surprenant avec sa petite moustache de caïd de seconde zone. Vimala Pons s'affirme, après sa belle prestation dans Le beau rôle, comme une actrice en vogue du cinéma français. 

L'attachement confirme le talent de Carine Tardieu, qui de film en film dessine une oeuvre singulière, marquée par l'exploration subtile de sentiments peu communs.

Carine Tardieu sur Christoblog : Du vent dans mes mollets - 2011 (**) / Otez moi d'un doute - 2017 (**)

 

3e

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Otez-moi d'un doute

Ne boudons pas notre plaisir. Les comédies françaises de qualité, finement écrite et bien jouées, ne sont pas légion.

On savoure donc le nouveau film de Carine Tardieu, dont l'idée de départ est très jolie : que faire quand on est d'âge mûr, en passe d'être grand-père, et que l'on découvre que son propre paternel (encore vivant), n'est pas son père biologique ? Faut-il remuer le passer et déranger ces vieux monsieurs ? 

Cette idée assez originale est magistralement servie par un casting quatre étoiles : François Damiens dans un rôle taillé pour lui, Cécile de France impeccable, la jeune Alice de Lencquesaing parfaite et un Esteban qui arrache vraiment tout sur son passage, aux confins du burlesque et de l'attendrissant.

Le film brille aussi par ses dialogues cinglants qui mettent en valeur la personnalité foncièrement séduisante du personnage jouée par Cécile de France.

Alors bien sûr, les péripéties du scénario résultent de combinaisons hautement improbables, mais c'est finalement le propre de nombre de ces comédies dans lesquelles la véracité des réactions psychologiques importe plus que la vraisemblance générale.

Un vrai petit plaisir de samedi soir.

 

2e

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Du vent dans mes mollets

De certains films on a presque honte de dire du mal.

Ainsi, Du vent dans mes mollets, le dernier film de Carine Tardieu, est bien mignon, et pétri de bons sentiments. Les couples désunis s'y réunissent après un léger trauma, les troubles de l'enfance y sont montrés avec sensibilité, et le sentiment tragique de la vie y est exposé avec légèreté et un certain sens du rythme.

Bref, le film n'est pas mauvais, et il faudrait être bien cruel (ou alors de retour de vacances, et mal luné) pour dire qu'il est aussi un peu maladroit, qu'il manque totalement d'unité stylistique et que le jeu des acteurs y est assez approximatif.

Comme ce n'est pas mon cas, je signalerai seulement que les petites filles sont extras, qu'Isabelle Carré est parfaite (mais peut-elle ne pas l'être ?).

Allez, vous ne raterez pas un moment crucial de l'histoire du cinéma en allant à la pêche plutôt qu'en allant voir ce film, mais vous ne vendrez pas non plus votre âme de cinéphile exigeant en y allant.

 

2e

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