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Articles avec #claude rich

La chasse à l'homme

La fermeture des cinémas est l'occasion de voir des films qu'on n'aurait jamais pris le temps de voir dans des circonstances normales.

La chasse à l'homme, d'Edouard Molinaro, est ainsi une curiosité de 1964 à découvrir sur Netflix en ce moment.

Le point fort du film est sans aucun doute son casting impressionnant : Jean Paul Belmondo, Claude Rich, Jean Claude Brialy, Françoise Dorléac, Catherine Deneuve, Michel Serrault, Bernard Blier, Francis Blanche, Marie Laforêt, Marie Dubois, Micheline Presle, et beaucoup d'autres. 

La chasse à l'homme est découpé en trois parties et une multitudes de petit sketchs. La première partie, consacrée au personnage joué par Bébel est délicieuse, et ce dernier dégage un charme absolument irrésistible. La partie consacrée à Claude Rich est plus classique, vaudeville assez classe, à base de mari cocu, d'ingénue pas si ingénue et de femme dans le placard. Blier y est excellent. La dernière partie, tournée en Grèce, est alerte et pleine de charme. Françoise Dorléac y est rayonnante.

Le tout est bien balancé et sans prétention, dialogué de main de maître par Audiard, et se laisse regarder avec plaisir et gourmandise.

 

2e

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Cherchez Hortense

Voici un film tout entier contenu dans son titre, son affiche et sa bande-annonce. Le titre est incongru, sans grand rapport avec le contenu du film, fait chic et tombe à plat. L'affiche, en forme de puzzle, caricature ses personnages et émiette le propos. La bande-annonce comprend approximativement toutes les bonnes scènes du film, et dévoile en gros l'essentiel de l'intrigue.

Le film de Bonitzer ne parvient à être qu'un manifeste bobo, maniant avec distance une mélancolie toute parisienne qui se regarde le nombril sans jamais paraître incarnée. A part Bacri assez juste et Isabelle Carré toujours séduisante, les autres personnages ne sont que des ectoplasmes sans substance. Kristin Scott Thomas joue comme un pied, Jackie Berroyer cabotine, l'enfant est anecdotique, Claude Rich ne parvient jamais à sortir de son rôle fantoche, soeur et beau-frère semblent avoir vu leur rôle écrits par un enfant de six ans.

Le scénario est d'une grande banalité et brasse les bons sentiments avec mauvais goût, à l'image de ce vieux chinois à la fin du film, reprenant lourdement une anecdote crypto-mystique. On passera sur les invraisemblances éhontées de ce qui nous est compté (quel hasard que l'Aurore de la librairie soit justement la Zorica à sauver), pour souligner l'incurie paresseuse de la mise en scène.

On peine à comprendre l'enthousiasme quasi-général des critiques devant cette oeuvrette, à moins d'y voir la manifestation d'une complicité parisianiste. Pascal Bonitzer fera beaucoup mieux un peu plus tard.

 

2e

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