Dead or alive 1
Fortement impressionné par Hara Kiri, et intrigué par la réputation sulfureuse de Takashi Miike, me voilà en train de visionner la première partie de la trilogie culte Dead or alive, sur les conseils de Asiaphilie.
Le début du film dépasse l'entendement et bouscule totalement le sens commun : une fille tombe d'un gratte-ciel, un homme égorge un homosexuel en pleine action dans les toilettes , un troisième sniffe un rail de cocaïne de 10 mètres de long, un troisième monte sur le toit d'une voiture et tue le personnage sus-mentionné en tirant à travers le toit de la voiture à l'aide d'un fusil à pompe maousse, le tout sur fond de riffs électriques quasi insupportables.
La fin du film n'est pas en reste proposant un duel à la Sergio Leone sous acide : au bazooka, le bras d'un des personnage pendouillant au bout de son moignon, avant que le monde ne soit détruit par une sorte de boule de cristal. Vers la fin du film aussi, une tuerie dans une cave, qui fait tellement de victime que le sang constitue une sorte de marre d'une dizaine de centimètres de profondeur, dans laquelle les survivants pataugent.
Entre ces deux moments de folie qui feraient ressembler Tarantino à Bresson, le film déroule une histoire très calme, reposante et classique, opposant un flic ayant une vie de famille (et une petite fille à soigner) à un truand prêt à tout pour s'élever dans la hiérarchie de la pègre (et ayant lui aussi l'esprit de famille, puisque ses activités illégales ont servi à financer les études de son frère). Le film est alors plat comme une eau calme, très plaisant à regarder, et magnifiquement servi par deux acteurs au top.
Un film (le mot a été souvent galvaudé, mais là il se justifie : vraiment culte) hallucinant, multipliant les contrastes les plus incroyables.
A réserver toutefois aux spectateurs avertis.
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