Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Christoblog

Café de Flore

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/82/82/48/19821691.jpgJe vous préviens : il existe toutes les raisons objectives de détester ce film. Je vais donc maintenant m'essayer à vous les décrire, avant de tenter un renversement particulièrement acrobatique (dit du chat qui retombe sur ses pattes) et conclure positivement sur le film, car la vie n'est pas si simple, ma brave dame.

Imaginez que le Eastwood d'Au-delà croise la Donzelli de La guerre est déclarée, shootée aux amphets, et vous aurez une toute petite idée du gloubi-boulga melodramatique concocté par Jean Marc Vallée.

Le film oscille constamment entre deux époques, les années 60 à Paris, où l'on suit Jacqueline (Vanessa Paradis) mère d'un petit trisomique, et le Québec contemporain dans lequel un DJ à la mode quitte sa vieille femme pour une jeune femme, au grand désespoir de la famille de son ex. Cette dernière, somnambule, fait des cauchemars. Le rapport entre les deux époque est assuré par une grosse connerie un réseau compliqué de liens ésotériques dont je ne peux révéler la teneur ici. Le film fait enfin la part belle à de nombreux autres flasbacks, tous destinés à nous embrouiller le cerveau.

Plus que l'histoire débile naïve qui nous est révélée à la fin (et qui peut presque s'analyser comme une construction psychanalytique donnée à voir dans l'esprit de la femme délaissée), c'est dans la délicatesse des sentiments exposés que le film trouve son intérêt. Je pense par exemple à la façon dont sont montrées les deux filles, ou dans les relations unissant les deux petits trisomiques.

Quant à la mise en scène, elle est à l'image du scénario, complètement zarbi inventive parfois à l'excès, et il faut bien le dire sabordée magnifiée par un montage hyper nerveux, qui fait ressembler le film à une sorte de clip new-age pour marque de chewing-gum à l'ecstasy. Je vous préviens donc, un film indigeste comme une poutine à la chantilly, qui fera fuir les amateurs de bon goût et les cinéphiles chichiteux. Je n'ai pas détesté.

 

2e

Commenter cet article

J
Malgré un emploi du temps bien chargé, j'ai vu les deux films de la semaine, il va falloir que je trouve un peu de temps pour la critique maintenant. Autant j'ai bien aimé The Descendants et ça ne<br /> fait aucun doute, autant ce Café de Flore me reste en tête et je ne sais quoi en penser, je n'ai pas detesté mais l'expérience était assez déroutante...
Répondre
P
"On a tous ses mauvais jours", c'est ça ?... Mais il y a aussi de mauvais films. Celui-ci en est un.
Répondre
C
<br /> <br /> On accroche ou pas, je le comprends très bien pour ce film. C'est comme Lelouch.<br /> <br /> <br /> <br />
A
Salut Chris, j’ai bien ri en lisant cette critique. Elle ne m’empêchera pas d’aller voir ce film mais ralentit juste mon envie première. En attendant de faire le déplacement je vais voir ce que<br /> peux découvrir au plus près de chez moi. Tu ne dis rien de l’interprétation, bon ou très mauvais signe ?
Répondre
C
<br /> <br /> Merci ! Oh oui, je conseille d'aller voir le film qui est traversé par une vraie énergie de cinéma et qui malgré ses défauts mérite le coup d'oeil, c'est sûr. L'interprétation est plutôt très<br /> bonne, Vanessa Paradis est toute en retenue mais très vraie. Le DJ canadien m'a moins convaincu, mais "ses" femmes sont bien aussi. Et les personnages secondaires apportent une certaine richesse.<br /> <br /> <br /> <br />