Une nuit
J'avoue que je connaissais pas le réalisateur d'Une nuit, Philippe
Lefebvre, avant d'aller voir son dernier opus. Après quelques recherches, je découvre qu'il n'a que très peu tourné au cinéma, et un peu plus pour la télévision. Les mauvaises langues en
profiteront pour dire qu'Une nuit est un honnête téléfilm, mais pour une fois, cela pourrait ne pas sonner comme une critique.
En effet, dans le genre polar stylé et pas prétentieux, Une nuit s'impose comme une réussite, certes mineure, mais pas désagréable.
Simon Weiss travaille pour la mondaine. Il est un peu verreux et travaille en cheville avec un vieux copain, patron de boîte. Il a l'IGS sur le dos. Le film le suit durant toute une nuit, en compagnie d'une jeune recrue (Sara Forestier, très crédible), alors que se joue une partie à plusieurs bandes entre lui et certains parrains de la nuit.
L'un des points forts du films est de restituer une très jolie ambiance du milieu interlope de la nuit parisienne : on explore toutes sortes de bars et de boîtes dans les pas d'un Roshdy Zem bluffant. Chaque visite de lieu est séparée de la suivante par des scènes de voitures tournées dans les rues d'un Paris désert et illuminé, qui dégagent une poésie sourde et prenante. Certains personnages croisés, fragiles, brisés, sont très émouvants.
Ici où là affleurent quelques naïvetés ou approximations, mais globalement le film tient bien la route, et s'il ne casse pas des briques, il ne nous casse pas non plus les bonbons. Du solide.
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