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Christoblog

Articles avec #thomas lilti

Un métier sérieux

Un métier sérieux, peut-être, mais un film passablement ennuyeux.

Comme souvent, Lilti écrit une sorte de pensum qui coche toutes les cases de la bien-pensance à la mode Télérama, poursuivant son exploration des "métiers éprouvants pour lesquels on a pas assez de considération".

Les profs sont donc tous sympas, très unis et confrontés à toutes une série de personnes incapables (inspectrice distante, principal azimuthé, principal adjoint ridicule) et de circonstances contraires.

La dialectique qui préside à l'évolution de l'action est une dialectique de comptoir, comme il existe une psychologie de comptoir : les (rares) péripéties s'enchaînent sans surprise, dans le seul but apparent de valoriser de beau et noble métier d'enseignant.

On est donc nullement surpris, ni émus, sauf peut-être par la scène finale dans laquelle Adèle Exarchopoulos est seule dans sa salle de classe, comme un écho lointain de son personnage d'institutrice dans La vie d'Adèle.

Un métier sérieux est un film sensible, démonstratif et peu incarné, qui séduira probablement ceux et celles qui ont aimé Hippocrate et Première année.

Thomas Lilti sur Christoblog : Hippocrate - 2014 (**) / Première année - 2018 (**)

 

2e

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Première année

Première année ne présente pas beaucoup d'intérêt si on l'examine du point de vue de sa mise en scène ou de son scénario. Ce dernier est en effet tout à fait simpliste : une amitié entre deux étudiants en première année de médecine, agrémentée d'une fin à suspense très téléphonée et peu crédible.

On ne pourra apprécier le film que si on est sensible à son aspect documentaire. Première année montre en effet avec une grande force l'aspect complètement stupide du concours de médecine en fin de première année, en parfaite résonance avec l'actualité et la réforme des études de médecine. On voit très bien dans le film à quel point le bachotage par coeur est la règle, et combien toutes les autres compétences d'un bon médecin sont superbement ignorées : la réflexion, l'empathie, le recul. Sur cet aspect "pris sur le vif", les deux acteurs posent une prestation très honorable : Vincent Lacoste dans son registre habituel de tête à claque boudeur (qui ne me convainc toujours pas vraiment), William Lebghil dans un style beaucoup plus intéressant, entre naÏveté et profondeur.

Pour tout le reste, c'est très moyen : les second rôles sont réduits à des ombres chinoises sans personnalité (comme la voisine de Benjamin), les explications psychologisantes sont très lourdes (ouh, le méchant papa qui ne vient pas fêter la réussite de son fils) et la photographie est insignifiante.

A conseiller avec parcimonie, à ceux que les études en médecine intéressent de près. Ou de loin.

 

2e

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Hippocrate

Je n'aime pas tellement Vincent Lacoste.

Oui, je sais, lancer la critique d'un film sur des bases aussi étroites en terme d'analyse filmique n'est pas très glorieux, mais je n'y peux rien : je trouve qu'il a une palette de jeu très limitée. Il joue par exemple ici un rôle de jeune interne exactement sur le même ton que dans le très poussif film de Riad Sattouf, Les beaux gosses

Sa faible prestation m'a empêché d'adhérer au film, même s'il semble assez réaliste, aux dire des professionnels du milieu médical.

Hippocrate court beaucoup trop de lièvres à la fois pour être intéressant : il se veut descriptif (la micro société hospitalière), dénonciateur (le manque de moyens), et bien sûr moral (l'euthanasie). Toutes les pistes ouvertes sont traitées légèrement sur la base de poncifs éculés. On est sidéré par l'accumulation de coïncidences et de concomittances douteuses à visées démonstratives : la mort par manque d'ECG (ou pas ?) + la vieille femme à réanimer (ou pas ?).

Si Reda Kateb tire son épingle du film, c'est bien le seul : Jacques Gamblin n'est par exemple pas crédible du tout.

Hippocrate, c'est donc du Urgences low-fi, mixé à la sauce syndicale.

 

2e

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