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Articles avec #william lebghil

Le beau rôle

Bon petit film français qui hésite entre romcom piquante et réflexion sur les métiers du spectacle, Le beau rôle n'est pas désagréable à regarder.

On se foutrait cependant des péripéties assez oubliables que propose le scénario si les deux protagonistes principaux n'étaient pas Vimala Pons et William Lebghil.

La première conserve de film en film cette vivacité du visage qu'aucune autre actrice possède et qui avait marqué les cinéphiles dans La fille du 14 juillet, en 2013. Son charme, parfaitement adapté à la comédie, fait ici mouche. Quant à Lebghil, sa nonchalance résignée et parfois malicieuse trouve ici un cadre parfait, comme c'était aussi le cas dans Grand Paris et La vie de ma mère.

Sans être renversant, ce premier film du scénariste Victor Rodenbach (Platane, Dix pour cent) est donc une honnête comédie de fin d'année, teintée d'une pointe d'émotion liée à la magie du jeu et du théâtre.

 

2e

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Yves

Sur le papier, l'idée est séduisante : un frigo connecté envahit la vie d'un rappeur en mal d'inspiration. On imagine tout de suite les développements potentiels : Black mirror rigolo, fantaisie potache sur la digitalisation galopante, voire ode poétique à la création assistée.

Las ! Après un début qui semble prometteur la soupe s'avère rapidement trop sucrée puis trop aigre, virant à la comédie romantique frelatée. L'humour s'épaissit progressivement jusqu'à devenir indigeste (le frigo éjacule des glaçons dans un improbable plan à trois) et il manque à Yves l'étincelle de loufoquerie absolue qui rendrait plaisantes ses élucubrations lourdingues.

L'impression générale que dégage le film, c'est celle d'un amateurisme complet. On imagine trois copains sur un coin de table qui y vont de leur "Et si on ferait ça, ce serait rigolo". Le film n'a ni les élans poétiques du cinéma de Dupieux, ni l'aptitude à élaborer des constructions vertigineuses à la Monty Python : le résultat est fade et décevant.

Même Philippe Katerine est un peu moins convaincant que d'habitude.

 

2e

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Première année

Première année ne présente pas beaucoup d'intérêt si on l'examine du point de vue de sa mise en scène ou de son scénario. Ce dernier est en effet tout à fait simpliste : une amitié entre deux étudiants en première année de médecine, agrémentée d'une fin à suspense très téléphonée et peu crédible.

On ne pourra apprécier le film que si on est sensible à son aspect documentaire. Première année montre en effet avec une grande force l'aspect complètement stupide du concours de médecine en fin de première année, en parfaite résonance avec l'actualité et la réforme des études de médecine. On voit très bien dans le film à quel point le bachotage par coeur est la règle, et combien toutes les autres compétences d'un bon médecin sont superbement ignorées : la réflexion, l'empathie, le recul. Sur cet aspect "pris sur le vif", les deux acteurs posent une prestation très honorable : Vincent Lacoste dans son registre habituel de tête à claque boudeur (qui ne me convainc toujours pas vraiment), William Lebghil dans un style beaucoup plus intéressant, entre naÏveté et profondeur.

Pour tout le reste, c'est très moyen : les second rôles sont réduits à des ombres chinoises sans personnalité (comme la voisine de Benjamin), les explications psychologisantes sont très lourdes (ouh, le méchant papa qui ne vient pas fêter la réussite de son fils) et la photographie est insignifiante.

A conseiller avec parcimonie, à ceux que les études en médecine intéressent de près. Ou de loin.

 

2e

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