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Christoblog

Articles avec #john goodman

The big Lebowski

Il est toujours intéressant de se frotter à la vision tardive d'un prétendu "classique". C'est pourquoi, profitant d'une offre FNAC avantageuse, j'ai visionné hier soir l'archétype du film culte, The big Lebowski.

On voit très vite pourquoi le film des Coen bénéficie de cet aura quasi-magique : son héros est un parangon de coolitude et le style des Coen amplifie cette coolitude à la puissance dix (les passages oniriques, la bande-son, les contrastes avec les mecs "pas cool"). Quelques vieilles recettes (le buddy movie entre deux personnages assez dissemblables, des punchlines qui établissent une légende, des têtes de turc que tout le monde aime détester - comme les Eagles) et le tour est joué.

Le résultat est certes un film agréable, qui se regarde sans déplaisir, mais qui au final paraît un peu daté et dont les vives couleurs peinent à masquer la vacuité narrative et émotionnelle. L'intrigue est loin d'être passionnante et les références sont écrasantes : en gros le film tente d'être un Grand sommeil sous weed.

Ce n'est donc pas The big Lebowski qui va me faire changer d'opinion sur les Coen, qui m'ont toujours paru être d'habiles faiseurs surcôtés, qui parviennent souvent à être en légère avance de phase sur leur époque, ce qui explique leur succès.

Les frères Coen sur Christoblog :  No country for old men - 2007 (**) / Burn after reading - 2008 (**) / A serious man - 2009 (*) / True grit - 2010 (*) / Inside Llewyn Davies - 2013 (**) / Ave César ! - 2016 (*) 

 

2e 

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Dalton Trumbo

Dalton Trumbo souffre a priori des habituelles limites des biopics américains : la mise en scène est un peu fade, le degré d'audace très faible et le point de vue trop ouvertement hagiographique.

Cependant, impossible de nier le grand plaisir que j'ai eu à voir ce film. Le mérite en revient probablement au jeu exceptionnel de Bryan Cranston, et à la qualité de seconds rôles admirablement castés : John Goodman délicieux en Frank King, producteur de séries Z, Louis C.K. émouvant en ami malade, Helen Mirren détestable en journaliste haineuse, etc.

Nul doute que le film emporte l'adhésion par son casting incroyablement bien réussi.

Le second point fort du film est de présenter par le détail l'incroyable destin de ces 10 d'Hollywood, marqués au fer rouge par le Maccarthysme pour ... n'avoir rien fait, finalement. Le film éblouit par la démonstration qu'il fait de la nuisance du préjugé d'intention : nos conspirateurs ne conspirent pas, ils avouent juste des opinions en sympathie avec les communistes. Ils ne manifestent pas, n'agissent pas, ne tentent rien. Et sont pourtant condamnés. Leurs accusateurs, pourtant sans arguments, ne seront au final défaits que par un lent processus de délitement, semblant au final démontrer que le bons sens l'emporte sur la bêtise.

En présentant deux gentils fort dissemblables (Kirk Douglas et Otto Preminger), le film finit par attirer définitivement notre sympathie. Il donne également envie de revoir Vacances romaines ou Exodus.

Un excellent moment de cinéma.

Dalton trumbo, scénariste et réalisateur, sur Christoblog : Johnny got his gun (***) 

 

3e  

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