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Christoblog

Articles avec #joss whedon

Beaucoup de bruit pour rien

Une comédie de Shakespeare tournée par le showrunner de Buffy contre les vampires, dans sa propre propriété, et en 12 jours ? Franchement, je ne donnais pas cher de ce film, et j'avais sorti la dézingueuse à tir automatique pour me payer Joss Whedon, réalisateur d'un seul film à 49 ans : le triste Avengers. Cela sentait le bricolage versifié à domicile.

Me voici donc dans la triste position du critique perfide qui doit rengainer son épée spirituelle pleine de fiel, pour dire en toute humilité le bien qu'il pense d'un film à la fois modeste et brillant. C'est moins drôle.

Je vais donc être bref. Les acteurs jouissent visiblement de prononcer la langue de Shakespeare, ils n'hésitent pas à jouer à fond le jeu de la comédie alternativement burlesque et sentimentale, la mise en scène est d'une élégance stupéfiante, l'intégration de décors et d'accessoires modernes dans l'histoire est tout à fait naturelle.

J'ai été vraiment charmé par l'intelligence qui transpire du film, dans le choix des cadres, la puissance comique de certains personnages (les policiers !), les choix musicaux très sûrs. Il y a beaucoup de trouvailles dans le film, qui enchantent la trame fantaisiste et cruelle de la pièce.

C'est parfaitement réussi : charmant et pétillant comme du champagne.

 

3e

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Avengers

Je m'attendais sûrement trop à quelque chose de décalé, une sorte d'assemblage dans lequel les différentes personnalités de super-héros se seraient confrontées et enrichies. Une sorte de Sept samouraïs à la sauce Marvel, ce qu'avait assez bien réussi X-men : le commencement.

Las. Passés les premiers instants qui remplissent ce cahier des charges (formidable ce que peut faire Scarlett Johansson avec une chaise), le film devient la lourde machinerie à baston, avec scènes interminables de méga-bagarres entre les méchants et les gentils. Heureusement que Robert Downey Jr zèbre parfois le film d'une remarque acerbe et que Hulk apporte un petit zeste de surréalisme dans l'affaire (comme le moment où il ratatine le méchant après que ce dernier s'est proclamé Dieu).

A part ça, on ne peut que souligner l'aspect terriblement américain du produit, en notant au passage qu'un vrai héros US préfère courir le risque d'anéantir le monde entier plutôt que de stopper l'invasion d'immondes bestioles en rayant Manhattan de la carte. A la fin du film, on aperçoit une vue de la Tour Eiffel illuminées par les feux d'artifice : aux sauveurs américains les Français reconnaissant !

Impossible également de ne pas penser lors de l'attaque finale aux attentats du 11 septembre, les immeubles s'écroulent, les dégats sont immenses mais aucune image ne vient troubler le spectacle, pas de corps qui tombent, pas de cadavres dans les rues.

Tout est donc bien calibré, bien propet. Du grand spectacle bien foutu, mais sans caractère.

 

2e

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