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Christoblog

Articles avec #chris evans

A couteaux tirés

Les nombreuses critiques positives à propos de ce film parlent souvent de formidable Cluedo géant.

Cette approche est très réductrice car A couteaux tirés est bien plus qu'un whodunit efficace : on identifie d'ailleurs assez rapidement les raisons de la mort de la victime. 

Ce qui fait le sel du film est à mon avis ailleurs. Rian Johnson propose d'abord un formidable jeu de massacre, dans lequel toute une famille richissime et cynique se fait dézinguer méthodiquement au profit d'une jeune fille dont la mère est sans-papier. Le sous-texte politique n'est pas d'une finesse extrême, mais il est réjouissant. 

Dans cet exercice d'horlogerie redoutablement rythmé (un rebondissement survient en gros toutes les 15 minutes), il faut également distinguer la prestation incroyable de Daniel Craig, qui campe un personnage dont on ne sait pas s'il est terriblement bête ou diablement perspicace (ou les deux). Son accent, ses mimiques, ses variations de ton sont superbes. Ana de Armas confirme son potentiel, et le reste du casting est brillant.

Un divertissement de très haute qualité.

Rian Johnson sur Christoblog : Looper - 2012 (**) / Star wars - Les derniers Jedis - 2017 (**)

 

3e

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Snowpiercer, le transperceneige

http://fr.web.img1.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/pictures/210/360/21036090_20130904151243628.jpgAutant le dire tout de suite, j'ai été très déçu par le passage à la production internationale de mon réalisateur coréen fétiche, Bong Joon Ho.

Même si fugitivement affleurent dans le film ses anciennes qualités (second degré, attention aux visages, sens inné de la mise en scène), la vérité est que ce sont surtout les défauts du film dont on se souvient. A savoir : un casting fadasse et hétéroclite, des clichés vus et revus mille fois (pauvres/gentils contre riches/méchants), des rebondissements invraisemblables, des décors moches et terriblement factices, des combats filmés caméra à l'épaule dans la plus grande confusion.

Si le film commence honorablement, il devient de plus en plus artificiel, pour finir en queue de poisson désastreuse. Attention, spoiler à suivre. Rien à sauver dans les dix dernières minutes : la machine en tête de train ne ressemble à rien, l'enfant qui entre dedans ne correspond à aucun enchaînement narratif, le dernier plan sur l'ours polaire est d'une naïveté confondante (et en plus n'a rien à voir avec l'histoire).

A aucun moment Bong Jooh Ho ne parvient à créer une atmosphère réaliste au sein de son film, comme il l'avait superbement réussi dans The host. On ne rentre jamais dans cette histoire, en particulier parce que les acteurs ont le charisme d'une huitre (le taiseux Chris Evans), ou en fond au contraire des tonnes (Tilda Swinton et son dentier).

Après cet agglomérat kitsch de clichés SF, j'espère que Bong Joon Ho retrouvera son talent.

 

1e

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Avengers

Je m'attendais sûrement trop à quelque chose de décalé, une sorte d'assemblage dans lequel les différentes personnalités de super-héros se seraient confrontées et enrichies. Une sorte de Sept samouraïs à la sauce Marvel, ce qu'avait assez bien réussi X-men : le commencement.

Las. Passés les premiers instants qui remplissent ce cahier des charges (formidable ce que peut faire Scarlett Johansson avec une chaise), le film devient la lourde machinerie à baston, avec scènes interminables de méga-bagarres entre les méchants et les gentils. Heureusement que Robert Downey Jr zèbre parfois le film d'une remarque acerbe et que Hulk apporte un petit zeste de surréalisme dans l'affaire (comme le moment où il ratatine le méchant après que ce dernier s'est proclamé Dieu).

A part ça, on ne peut que souligner l'aspect terriblement américain du produit, en notant au passage qu'un vrai héros US préfère courir le risque d'anéantir le monde entier plutôt que de stopper l'invasion d'immondes bestioles en rayant Manhattan de la carte. A la fin du film, on aperçoit une vue de la Tour Eiffel illuminées par les feux d'artifice : aux sauveurs américains les Français reconnaissant !

Impossible également de ne pas penser lors de l'attaque finale aux attentats du 11 septembre, les immeubles s'écroulent, les dégats sont immenses mais aucune image ne vient troubler le spectacle, pas de corps qui tombent, pas de cadavres dans les rues.

Tout est donc bien calibré, bien propet. Du grand spectacle bien foutu, mais sans caractère.

 

2e

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