Snowpiercer, le transperceneige
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Autant le dire tout de suite, j'ai été très déçu par le passage à la production internationale de mon réalisateur coréen fétiche, Bong Joon Ho.
Même si fugitivement affleurent dans le film ses anciennes qualités (second degré, attention aux visages, sens inné de la mise en scène), la vérité est que ce sont surtout les défauts du film dont on se souvient.
A savoir : un casting fadasse et hétéroclite, des clichés vus et revus mille fois (pauvres/gentils contre riches/méchants), des rebondissements invraisemblables, des décors moches et terriblement factices, des combats filmés caméra à l'épaule dans la plus grande confusion.
Si le film commence honorablement, il devient de plus en plus artificiel, pour finir en queue de poisson désastreuse. Attention, spoiler à suivre. Rien à sauver dans les dix dernières minutes : la machine en tête de train ne ressemble à rien, l'enfant qui entre dedans ne correspond à aucun enchaînement narratif, le dernier plan sur l'ours polaire est d'une naïveté confondante (et en plus n'a rien à voir avec l'histoire).
A aucun moment Bong Joon Ho ne parvient à créer une atmosphère réaliste au sein de son film, comme il l'avait superbement réussi dans The host. On ne rentre jamais dans cette histoire, en particulier parce que les acteurs ont le charisme d'une huitre (le taiseux Chris Evans), ou en fond au contraire des tonnes (Tilda Swinton et son dentier).
Après cet agglomérat kitsch de clichés SF, j'espère que Bong Joon Ho retrouvera son talent.
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