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Articles avec #lluis homar

Pajaros de papel

logo espagnolSuite des films en compétition ce matin, sous la pluie, cette fois ci dans la catégorie Opera Prima, qui comme son nom l'indique, récompense une première oeuvre.

Pajaros de papel (Cocottes en papier) est donc le premier film de Emilio Aragon. Ce dernier, bien que débutant dans la réalisation, n'est pas tout jeune : il est né en 1959. Présentateur de télévision, musicien (Bach to Cuba), chanteur, acteur, il s'est trouvé pour cette production à la tête d'un budget considérable, ce qui se voit nettement à l'écran. Les décors, costumes, véhicules et diverses reconstitutions sont en effet tout à fait crédibles - presque trop.

L'action se situe au lendemain de la guerre civile. Nous suivons une troupe d'artistes tentant de survivre. Les morts et disparus de la guerre sont encore bien présents, la résistance au franquisme tente de s'organiser. Le film montre des choses intéressantes, mais le fait avec une lourdeur et un académisme un peu glaçant. Le film ressemble donc à un téléfilm de haute qualité, à une reconstitution d'époque froide et bien léchée (du genre de celle de La princesse de Montpensier).

Certains y trouveront leur compte, et le film a déjà séduit le grand public (2 nominations aux Goyas, prix du public à Montréal), pour ma part ses tics de mise en scène (une utilisation forcenée du lent travelling latéral) et son insistance maladroite à tenter de nous tirer des larmes m'ont laissé plutôt de marbre.

J'ai tout de même bien aimé les deux acteurs principaux : Imanol Arias (vu dans les premiers Almodovar) et Lluis Homar, très bon (vu dans Les yeux de Julia).

 

2e

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Etreintes brisées

Ce n'est probablement pas avec ce film qu'Almodovar pouvait espérer gagner la Palme d'Or. Il n'est pas mauvais, ce n'est simplement pas le plus abouti de son auteur, loin de là.

Moins alerte que Volver, moins complexe que La mauvaise éducation, moins intense que Parle avec elle, Etreintes brisées souffre un peu d'anémie.

On s'intéresse d'assez loin aux personnages, sans que je sache bien expliquer pourquoi : peut être sont ils un peu trop caricaturaux dans leur ensemble à l'image du fils gay Ray X, et même dans une certaine mesure du personnage de Lena elle-même.

De temps à autre, Almodovar, qui semble globalement tourner ce film avec le frein à main serré, se lâche et redevient un immense cinéaste le temps d'une scène (lorsque Pénélope "double" son propre personnage projeté sur l'écran par exemple, une scène sublime, ou lors des travelling latéraux entre Harry et celui qu'il ne sait pas être son fils, ou en filmant simplement des draps). 

Un petit creux relatif donc à mon sens dans la carrière de l'espagnol, en forme d'hommage passionné à Penelope Cruz, et un peu limité par cela peut-être. Pedro devrait peut-être se ressourcer en allant voir ailleurs et autre chose, comme Woody Allen l'a fait en allant tourner 3 fois en Angleterre, puis une fois en Espagne. Almodovar à New York, ça aurait de la gueule, non ?

A voir quand même bien sûr, ne serait-ce que pour Penelope en blonde.

 

3e

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