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Christoblog

Articles avec #younes boucif

Bergers

Ce film canadien raconte comment un jeune homme qui fuit son Québec natal devient berger en Provence (et accessoirement y rencontre l'amour). Il est tiré de l'histoire personnelle du co-scénariste Mathyas Lefebure, qui en a fait un livre (D'où viens tu, berger ?). 

Il y a dans la réalisation de Sophie Deraspe une fraîcheur dont je ne sais pas si elle est typiquement canadienne, mais dont on n'a pas l'habitude sur les écrans français.

Il n'y a en effet dans cette histoire ni discours militant, ni angélisme, ni pathos, ni coups de théâtre dramatique, ni critique sociale : simplement la volonté de raconter une histoire assez simple d'une façon sensorielle. Bergers parvient de cette façon à être à la fois réaliste (parfois presque naturaliste) et par moment discrètement lyrique.

Pour maintenir cet équilibre délicat entre naïveté constructive et description évocatrice, il faut une interprétation sensible et parfois ambigüe. Félix Antoine-Duval et Solène Rigot apportent avec brio leur vivacité à ce drôle de couple qui se construit très progressivement, au contact d'une nature grandiose.

Une jolie surprise.

 

2e

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Drôle

Drôle, la nouvelle série de Fanny Herrero (Dix pour cent) est-elle drôle ? Et bien, pas vraiment.

Mais elle présente l'intérêt de montrer l'univers du stand up de l'intérieur, et elle met en scène des personnages attachants, Aïssatou (Mariama Gueye) et Nezir (Younès Boucif) en tête. On souhaite à ces deux-là les destins de Laure Calamy, Camille Cotin, Nicolas Maury, ils en ont potentiellement l'étoffe.

Drôle est donc plutôt agréable à suivre, même si (et je me souviens que j'avais eu le même type de sentiments au début de Dix pour cent) l'écriture peut paraître parfois brouillonne et même vulgaire. La plupart des personnages sont stéréotypés sans finesse (la mère d'Apolline par exemple) et certaines scènes tombent à plat.

Malgré ces défauts, je dois avouer que j'ai tout de même dévoré les six épisodes, tant le talent de Fanny Herrero est grand pour tisser avec efficacité une progression dramatique certes un peu téléphonée, mais redoutablement efficace.

Je vais attendre la suite pour voir si l'amélioration qu'a connu Dix pour cent au fil des saisons (plus de densité, de profondeur, de subtilité, puis de noirceur) se retrouve ici.

Fanny Herrero sur Christoblog : Dix pour cent (***) 

 

2e

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