Yves

Sur le papier, l'idée est séduisante : un frigo connecté envahit la vie d'un rappeur en mal d'inspiration. On imagine tout de suite les développements potentiels : Black mirror rigolo, fantaisie potache sur la digitalisation galopante, voire ode poétique à la création assistée.
Las ! Après un début qui semble prometteur la soupe s'avère rapidement trop sucrée puis trop aigre, virant à la comédie romantique frelatée. L'humour s'épaissit progressivement jusqu'à devenir indigeste (le frigo éjacule des glaçons dans un improbable plan à trois) et il manque à Yves l'étincelle de loufoquerie absolue qui rendrait plaisantes ses élucubrations lourdingues.
L'impression générale que dégage le film, c'est celle d'un amateurisme complet. On imagine trois copains sur un coin de table qui y vont de leur "Et si on ferait ça, ce serait rigolo". Le film n'a ni les élans poétiques du cinéma de Dupieux, ni l'aptitude à élaborer des constructions vertigineuses à la Monty Python : le résultat est fade et décevant.
Même Philippe Katerine est un peu moins convaincant que d'habitude.
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