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Christoblog

Articles avec #virginie elfira

Le grand bain

Il y a une chance pour que Le grand bain devienne la comédie référence de son temps, comme le furent La grande vadrouille, Le dîner de cons ou Intouchables.

Le film de Gilles Lellouche partage en effet avec ses illustres prédécesseurs quelques points communs : un casting haut de gamme, des interprétations magistrales, une rigueur d'écriture jamais prise en défaut et surtout cet incroyable mélange de rire et de tendresse pour les cabossés de la vie, qui semble faire le sel de la comédie à la française.

Peu auraient pourtant parié sur la réussite de ce film, en avril 2018, juste avant qu'il soit sélectionné par Thierry Frémaux pour le Festival de Cannes. En traînant depuis le début de sa carrière d'acteur l'image du copain viril dans la bande de Guillaume Canet, Gilles Lellouche avait fini par se confondre avec ses personnages. On en avait oublié qu'il avait été réalisateur et scénariste avant d'être acteur. L'excellent accueil de la critique et des festivaliers cannois a donc surpris tout le monde, et peut-être même Lellouche lui-même.

Dans le genre feel-good buddy movie, Le grand bain est quasiment parfait. Si chaque acteur est globalement employé dans le registre qui lui convient habituellement, la tonalité générale du film est elle plutôt originale : il n'est pas si évident de prétendre narrer la reconstruction d'égos masculins malmenés à travers une activité particulièrement féminine (rappelons que la natation synchronisée est avec la GRS la seule discipline olympique exclusivement féminine). Il y a donc chez Lellouche une démarche plutôt gonflée, qui séduit par l'équilibre général du projet. Les acteurs, s'ils appuient sur le champignon, ne semblent jamais cabotiner, à l'image d'un Philippe Katerine excellentissime.

Le film prend bien le temps d'installer ses personnages, ce qui met encore plus en valeur le décollage jouissif de la seconde partie, durant laquelle Le grand bain devient irrésistiblement entraînant, Full Monty aquatique pour cinquantenaires. 

Un spectacle de très haut niveau (servi par des moyens très conséquents), à haut potentiel comique et lacrymal.

 

3e

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Caprice

L'Emmanuel Mouret de la période d'Un baiser s'il vous plait me plait tellement que cela me fait un peu mal de voir son cinéma évoluer vers des facilités dans la période 2008/2018.

Dans Caprice, que Mouret acteur puisse séduire à la suite Virgine Elfira, puis Anaïs Demoustier, avec ses airs de Droopy indécis et trop honnête, n'est simplement plus crédible. Caprice est un film de jeunesse réalisé par un acteur/réalisateur de 45 ans.

J'ai donc suivi avec une politesse un peu gênée toute la première partie du film, qui ressemble à du Mouret faisant du Mouret : dialogues distanciés et très écrits, scènes de burlesque visuelles (la tasse de café) et situations improbables (l'amour sous le bureau). Cette partie ressemble aux premiers films du réalisateur marseillais, comme Laissons Lucie faire ! par exemple.

Mon intérêt s'est un peu réveillé dans la deuxième partie. L'aspect primesautier de l'intrigue disparait au profit de réflexions un peu plus plus profondes et sombres : quel est la véritable nature de l'amour, aime-t-on pour les bonnes ou les mauvaises raisons, peut-on et faut-il réparer ses erreurs ?

Au final, la tendresse que j'ai pour Mouret m'empêche d'être trop dur avec le film, mais Caprice doit tout de même être réservé aux admirateurs du réalisateur. 

 

2e

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20 ans d'écart

http://fr.web.img2.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/96/11/54/20458377.jpgJe craignais que 20 ans d'écart soit une comédie nulle se contentant se surfer sur la mode des femmes de 40 ans (cougar, MILF, etc) flashant sur les petits jeunes de 20 ans.

J'avais raison.

Alors, allez-vous me dire, pourquoi m'infliger à moi-même la triste punition d'un visionnage inutile, alors que tant de film méritent d'être vu ?

Pour plusieurs raisons :

1 - parce que je voulais revoir Pierre Niney, découvert dans le passable Comme des frères, où il crevait l'écran

2 - parce que je voulais enfin voir Virginie Elfira, afin de vérifier qu'elle était aussi mauvaise actrice que je le lisais, et de ce point de vue, c'est parfaitement réussi

3 - parce que mes lecteurs ont droit de temps à autre à la critique d'un film qui ne vient pas d'Ouzbékistan ou de Papouasie Nouvelle-Guinée

4 - parce qu'on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise en matière de comédie romantique, sauf qu'ici le film n'est ni drôle (ai-je ri une fois ? je ne le crois pas), ni romantique (on ne sent jamais vraiment la naissance d'un sentiment amoureux entre les deux personnages)

5 - parce que je n'ai pas payé ma place

6 - pour pouvoir dire du mal

Voilà. Maintenant, si vous lisez cette critique après avoir vu le film, tirez-en au moins un enseignement : il est préférable de lire Christoblog avant de faire ses choix.

 

1e

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